Merkel, John Kerry ou les survivants d’Hiroshima: Qui recevra le prix Nobel de la paix ce vendredi?
DISTINCTION A Oslo (Norvège), le jury doit décerner, ce vendredi, le prestigieux prix…
11h03: Dernière minute : Le prix Nobel de la paix va au Dialogue national tunisien. Tout savoir par ici
Et si c’était eux… Setsuko Thurlow et Sumiteru Taniguchi se sont invités, au dernier moment, parmi les favoris pour le prix Nobel de la paix qui doit être décerné, ce vendredi matin, à Oslo (Norvège). Survivants des premiers bombardements nucléaires d’Hiroshima (Japon), ils pourraient coiffer au poteau Angela Merkel, dont le nom revient sans cesse depuis une semaine. 20 Minutes fait le point sur les lauréats potentiels figurant sur la liste officielle de 273 noms.
- Angela Merkel
Angela Merkel, le 8 octobre 2015 - PATRIK STOLLARZ AFP
Actualité oblige, le jury Nobel pourrait se pencher sur la question des réfugiés qui agite et divise l’Europe confrontée à la plus grave crise migratoire depuis la Seconde guerre mondiale. A ce titre, Angela Merkel, très volontaire depuis le début de la crise, fait figure de favorite. D’autant que l’action de la chancelière allemande dans la crise ukrainienne a également été saluée.
- Setsuko Thurlow et Sumiteru Taniguchi
Hiroshima : des lanternes à la mémoire des morts du feu nucléaire - Quentin Tyberghien AFPTV
Le jury Nobel a de la mémoire. Soixante-dix ans après Hiroshima, le jury norvégien pourrait décerner le prix à ces deux survivants du premier bombardement atomique. D’autant que Nobeliana, un collectif d’historiens spécialisés du Nobel a fait d’eux, leurs favoris. « Une nouvelle fois, il faut rappeler au monde les conséquences fatales des armes atomiques ! », a lâché ce collectif jeudi soir. Les deux octogénaires, devenus des pourfendeurs de ces armes de destruction massive, pourraient partager le prix avec la Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires (Ican), selon Nobeliana.
- John Kerry et Mohammad Javad Zarif
Le Secrétaire d’Etat John Kerry le vendredi 14 août 2015. - AFP
Dans le contexte tendu au Proche Orient, les chefs de la diplomatie américaine John Kerry et iranienne Mohammad Javad Zarif, qui ont dévoilé en juillet un accord-clé visant à empêcher l’Iran de se doter de la bombe, sont aussi cités comme « nobélisables » mais un tel choix pourrait poser problème à la lumière de la situation en Syrie.
- Juan Manuel Santos et Timoleon Jimenez
Poignée de mains entre Juan Manuel Santos et Timoleon Jimenez - LUIS ACOSTA AFP
Le comité Nobel peut aussi avoir tourné son regard vers la Colombie où le gouvernement et la guérilla des Farc ont franchi une étape décisive en septembre en s’engageant à signer un accord de paix avant mars 2016. Le président Juan Manuel Santos et le chef de la rébellion Timoleon Jimenez, alias Timochenko, pourraient alors être récompensés.
- Les défenseurs de la liberté d’expression
L’ancien consultant de la NSA Edward Snowden interviewé dans l’émission "Last Week Tonight". - HBO
Malmenée cette année de Paris (attaque contre Charlie Hebdo le 7 janvier) à Copenhague (attentat contre un centre culturel en mars), la liberté d’expression est aussi en lice avec le Danois Flemming Rose, qui avait publié les caricatures de Mahomet dans le journal Jyllands-Posten en 2005, le blogueur saoudien Raef Badaoui, condamné à être emprisonné et fouetté, et le lanceur d’alerte controversé Edward Snowden.
- Les habitués
Le Dr Denis Mukwege en novembre 2013. - VILLARD/SIPA
Parmi les autres candidatures, on retrouve des habitués comme le pape François pour son engagement pour la justice sociale et l’environnement, ainsi que le médecin Denis Mukwege qui soigne les femmes violées dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).