Affaire Rushdie: inquiétude à Londres, colère au Pakistan et en Iran…
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Un porte-parole du Foreign Office a exprimé la «profonde inquiétude» du gouvernement britannique auprès du Pakistan après qu'un ministre pakistanais a jugé qu'anoblir l'auteur des «Versets sataniques» Salman Rushdie justifiait des attentats suicide.
«Rien ne peut justifier des attentats suicide»
«Le gouvernement britannique est très clair: rien ne peut justifier des attentats suicide», a-t-il ajouté.
«Si quelqu'un lance des attaques avec des bombes attachées à son corps pour défendre l'honneur du prophète, alors elles sont justifiées», avait déclaré lundi à l'Assemblée nationale pakistanaise, le ministre des Affaires religieuses, Ijaz-ul-Haq.
Des effigies de la reine brûlées
La colère montait mardi au Pakistan après l'anoblissement de l'écrivain Salman Rushdie par Elizabeth II d'Angleterre. Des islamistes ont brûlé des effigies de la reine, vilipendée également par des conservateurs en Iran.
Agé de 59 ans, Salman Rushdie a passé des années dans la clandestinité, menacé par une fatwa lancée en 1989 par le fondateur de la République islamique d'Iran, l'ayatollah Khomeiny, le «condamnant à mort» à cause des «Versets sataniques», jugé blasphématoire pour l'islam.