Crash d'un A320: La colère des familles de victimes allemandes face au retard de rapatriement des corps
CRASH L’initiative de cette lettre revient aux familles des 16 lycéens de la petite ville d’Haltern am See (ouest) qui ont perdu la vie dans le crash du 24 mars...
Elles sont en colère. Des familles des victimes allemandes du crash de Germanwings ont écrit à Lufthansa, maison-mère de la compagnie aérienne, pour exprimer leur colère face au retard dans le rapatriement des dépouilles de leurs proches, a-t-on appris vendredi auprès de leur avocat.
«Trouver la solution la plus rapide»
Germanwings, interrogé par l’AFP, a confirmé les retards, affirmant : « nous mettons tout en oeuvre pour trouver la solution la plus rapide dans l’intérêt des proches ».
L’initiative de cette lettre, révélée par le journal régional Kölner Express, et envoyée jeudi, revient aux familles des 16 lycéens de la petite ville d’Haltern am See (ouest) qui ont perdu la vie dans le crash du 24 mars, a expliqué à l’AFP Elmar Giemulla, leur avocat.
Dans cette lettre, elles soulignent que le rapatriement des dépouilles était initialement envisagé les 9 et 10 juin et que les premières cérémonies d’obsèques étaient de ce fait prévues à partir du 12. « Depuis le 3 juin midi, c’est soudain très différent », écrivent-elles, expliquant avoir reçu un message « lapidaire » de Lufthansa, les informant que « le rapatriement des dépouilles devait être interrompu en raison de nouvelles contraintes administratives ». En raison d’erreurs dans l’établissement des certificats de décès, ceux-ci ont perdu leur validité et doivent être refaits, selon Germanwings.
Une initiative ce vendredi?
« La colère et le désespoir montent », écrivent encore les familles. Elles relèvent que la « Lufthansa a laissé voler un pilote dépressif », qu’elle « n’a pas décelé la dépression lors des contrôles médicaux » et que « tout cela a arraché des êtres aimés de manière cruelle à leurs familles ». A la suite du courrier, Germanwings pourrait prendre une initiative à la mi-journée, a expliqué Elmar Giemulla. « Naturellement, nous ne savons pas de quoi il s’agit, nous espérons tous que les dates initiales (de retour des dépouilles) seront tenues ».
Cent cinquante personnes dont 72 Allemands sont mortes le 24 mars lors du crash de l’avion A320 de Germanwings survenu dans les Alpes françaises. Selon les enquêteurs, l’appareil a été précipité au sol par son copilote allemand, Andreas Lubitz, qui avait souffert dans le passé de graves troubles psychologiques.