Burundi: Le chef des putschistes annonce leur reddition

COUP D'ETAT MANQUÉ Au moins trois chefs rebelles auraient été arrêtés…

20 Minutes avec AFP
— 
Un civil saute au-dessus d'une barricade érigée par des résidents pour se protéger de la police.
Un civil saute au-dessus d'une barricade érigée par des résidents pour se protéger de la police. — Erik Esbjornsson/AP/SIPA

Le chef des putschistes burundais, le général Godefroid Niyombare, a annoncé à l’AFP la reddition des membres de son mouvement vendredi matin. « Nous avons décidé de nous rendre. J’espère qu’ils ne vont pas nous tuer », a-t-il dit par téléphone à un journaliste de l’AFP alors que des soldats fidèles au président Pierre Nkurunziza approchaient de lui. Le journaliste de l’AFP n’avait plus de nouvelles de lui depuis.

L’échec du coup d’état annoncé dès jeudi

Au moins trois chefs putschistes ont été arrêtés. Figure notamment le numéro deux du mouvement et son porte-parole, selon le témoignage d’un journaliste de l’AFP, qui était en ligne avec eux au moment de l’arrestation.

Le porte-parole des putschistes, Vénon Ndabaneze, confirmait par téléphone à l’AFP leur reddition quand lui, le numéro deux du mouvement Cyrille Ndayirukiye, qui avait annoncé la veille l’échec du coup d’Etat à l’AFP, et un troisième responsable se sont fait arrêter par des soldats et policiers fidèles au président Pierre Nkurunziza.

Le journaliste de l’AFP est resté en ligne pendant l’arrestation des trois hommes qui étaient en vie quand ils ont été ligotés par des soldats et policiers fidèles au président Nkurunziza.

Avant son arrestation dans une maison de Bujumbura, le général Ndabaneze a eu le temps de raconter que les putschistes s'étaient séparés en différents groupes pendant la nuit.

"Nous avons décidé de nous cacher pour attendre l'aube et de nous rendre pour ne pas être tués", a-t-il expliqué.

Le général Cyrille Ndayirukiye avait reconnu jeudi soir, par téléphone à l'AFP, l'échec de la tentative de coup d'Etat contre le président Pierre Nkurunziza lancée la veille par le général Niyombare.

"Personnellement, je le reconnais, notre mouvement a échoué", avait-il dit. "Nous avons rencontré une trop grande détermination militaire pour soutenir le système au pouvoir".

Cette annonce était intervenue alors que la présidence burundaise venait d'annoncer le retour, sur le territoire burundais, du chef de l'Etat, resté bloqué en Tanzanie depuis le début de la tentative de coup d'Etat.