Djihadisme: Le Japon redemande l'aide de la Jordanie pour sauver l'otage aux mains de Daesh

JAPON Daesh a menacé mardi d'exécuter dans les 24 heures l'otage japonais et un pilote jordanien si Amman ne libérait pas une djihadiste irakienne emprisonnée dans une nouvelle vidéo...

20 Minutes avec AFP
Une photo tirée d'une vidéo montrant les deux otages japonais publiée par Daesh, le 20 janvier 2015.
Une photo tirée d'une vidéo montrant les deux otages japonais publiée par Daesh, le 20 janvier 2015. — AP/SIPA

Le Japon demande une nouvelle fois l'assistance de la Jordanie pour sauver le second ressortissant japonais otage du groupe Etat islamique (EI), après la diffusion de nouvelles menaces sur internet, a annoncé le porte-parole du gouvernement dans la nuit de mardi à mercredi.

Le Japon demande l'aide de la Jordanie

«Dans une situation extrêmement difficile, nous avions demandé à la Jordanie son assistance pour sauver au plus vite (Kenji) Goto (...), cette position n'a pas changé», a déclaré Yoshihide Suga lors d'un rapide point de presse. Il n'a pas indiqué si le gouvernement avait authentifié le document vidéo diffusé par les djihadistes ni quelle crédibilité il lui donnait, se contentant d'une brève déclaration indiquant que cet enregistrement avait été posté via Twitter. Le porte-parole du gouvernement n'a répondu à aucune question des journalistes.

L'organisation État islamique (EI) a menacé mardi d'exécuter dans les 24 heures l'otage japonais et un pilote jordanien si Amman ne libérait pas une djihadiste irakienne emprisonnée et condamnée à mort. Ces nouvelles exigences, accompagnées d'un nouvel ultimatum et mises en ligne sur les sites jihadistes, se présentent sous la forme d'une photo de Kenji Goto tenant la photo du pilote jordanien capturé par l'EI, Maaz al-Kassasbeh, avec la voix supposée de Kenji Goto formulant les nouvelles menaces de l'EI.

Le gouvernement nippon a déjà été secoué en fin de semaine dernière par l'exécution d'un premier otage nippon aux mains de l'EI, Haruna Yukawa, après un ultimatum de 72 heures. «C'est une situation très difficile. Même si des néociations étaient en cours, la pression reçue est énorme», a témoigné sur la chaîne de TV publique NHK Kosuke Tsuneoka, un ami de M. Goto, journaliste indépendant vraisemblablement retenu par l'EI depuis fin octobre. «Kenji Goto est un journaliste extraordinaire. Je veux que les gouvernements japonais ee jordaniens agissent au plus vite», a ajouté un autre confrère.