Défilé des nationalistes à Kiev : Pour Moscou, l'Ukraine suit «la voie des Nazis»

POLEMIQUE Le gouvernement russe n’a guère apprécié le rassemblement jeudi soir à Kiev en l'honneur de Stepan Bandera, figure du nationalisme ukrainien…

20 Minutes avec AFP
Plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés jeudi soir dans le centre de Kiev à l'appel des partis d'extrême droite Svoboda et Pravy Sektor, à l'occasion du 106ème anniversaire de Stepan Bandera.
Plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés jeudi soir dans le centre de Kiev à l'appel des partis d'extrême droite Svoboda et Pravy Sektor, à l'occasion du 106ème anniversaire de Stepan Bandera. — GENYA SAVILOV / AFP

Le défilé de milliers d'ultranationalistes ukrainiens dans le centre de Kiev jeudi soir montre que l'Ukraine est sur le chemin du nazisme, a estimé vendredi un responsable du ministère russe des Affaires étrangères.

«Les défilés aux flambeaux en Ukraine démontrent que le pays continue à suivre la voie des Nazis! Et tout cela au coeur de l'Europe civilisée!», a ainsi lancé sur Twitter Konstantin Dolgov, délégué aux droits de l'Homme au ministère russe des Affaires étrangères.

Un rassemblement en l’honneur du chef de file des nationalistes ukrainiens

Plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés jeudi soir dans le centre de Kiev à l'appel des partis d'extrême droite Svoboda et Pravy Sektor, à l'occasion du 106ème anniversaire de la naissance du chef de file des nationalistes ukrainiens, Stepan Bandera.

Stephan Bandera, qui fut l'un des dirigeants du mouvement anti-soviétique dans les années 1930-1950, reste un personnage controversé en Ukraine: célébré comme un héros national par beaucoup, il est honni par les rebelles prorusses de l'est du pays qui, à l'instar de Moscou, le considèrent comme un collaborateur nazi.

Moscou dénonce aussi l’agression d’une journaliste russe

Konstantin Dolgov a également condamné l'agression d'une journaliste russe à Kiev, qui couvrait le défilé pour la chaîne pro-Kremlin LifeNews et a été conspuée par certains Ukrainiens.

Des participants au défilé ont saisi par la force le téléphone de la journaliste, avant de détruire la caméra de son collègue. «Il semble que les participants de la marche ont dû réaliser les failles de leur opinion», a écrit le responsable russe sur Twitter. «Sinon, pourquoi attaquer des journalistes russes qui ne faisaient que leur travail?»

Le Comité d'enquête russe a annoncé vendredi avoir ouvert une enquête sur cette agression.