Vidéo de décapitation: Le monde cherche à identifier les bourreaux de Daesh
TERRORISME La France a été la première à identifier l'un des jeunes combattants du groupe Etat islamique...
Qui sont les bourraux? Plusieurs pays, dont la France ou le Royaume Uni, cherchaient lundi à déterminer la nationalité des djihadistes qui ont décapité dimanche, à visage découvert, l'otage américain Peter Kassig et 18 soldats syriens, une exécution qui provoque une immense répulsion. La France a été la première à identifier l'un des jeunes combattants du groupe Etat islamique (EI) dans la vidéo des exécutions.
La présence d'un «second Français» est «possible» mais reste à confirmer, indiquait lundi soir la justice française en annonçant l'ouverture d'une enquête contre eux. La vidéo est la première diffusée par l'EI à montrer, parfois en gros plan, le visage de bourreaux, qui apparaissaient masqués dans les précédents enregistrements. On y voit des hommes jeunes et barbus dont certains ont un type asiatique ou occidental. La présence d'un Danois et d'un Australien est évoquée.
«Jihad John», l'assassin de James Foley et Steven Sotloff?
Le Daily Mail a également affirmé qu'un Britannique de 20 ans figurait parmi eux. Mais le père de ce jeune homme a nié lundi sur la BBC qu'il puisse d'agir de son fils, Nasser Muthana. Selon la BBC, étudiant en médecine originaire du Pays de Galles serait bien apparu dans une vidéo de l'EI, mais il y a plusieurs mois. La vidéo semble montrer un autre Britannique, surnommé «Jihadi John» par les médias britanniques, qui apparaît masqué avec, à ses pieds, la tête décapitée de Peter Kassig.
Cet homme ayant un fort accent de la banlieue de Londres est considéré comme l'assassin présumé de James Foley et Steven Sotloff, les deux journalistes décapités depuis la mi-août avec les humanitaires britanniques Alan Henning et David Haines.
Les étrangers, encore «plus extrémistes» que les autres
A fin septembre, quelque 3.000 ressortissants européens étaient partis faire le djihad, selon le coordinateur européen pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove. A eux s'ajoutent de nombreux combattants venus de pays d'Asie centrale et du sud-est ou des Etats-Unis, en plus des milliers originaires du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord.
Un militant de l'EI affirmant avoir fui la Syrie a témoigné à la télévision norvégienne NRK que les combattants étrangers se montraient plus extrémistes que les autres: «Ils mènent la plupart des opérations-suicides. Ce sont eux qui sont les plus brutaux contre les civils».
L'EI a exécuté 1.429 personnes en Syrie depuis la proclamation fin juin d'un «califat» à cheval sur ce pays et l'Irak, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Près de 900 étaient des civils, dont 700 de la tribu Chaitat, qui s'était soulevée contre l'EI dans l'est syrien.