Libye: Un suspect arrêté dans l'enquête sur l'attaque de Benghazi contre l'ambassadeur américain

JUSTICE L'attaque contre la mission diplomatique américaine à Benghazi avait fait quatre mort en septembre 2012...

20 Minutes avec AFP
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Le directeur du FBI James Comey a annoncé le 17 juin 2014 qu'un suspect dans l'attaque de la mission diplomatique américaine à Benghazi avait été arrêté. a laugh during a news conference Tuesday, June 17, 2014 at the FBI Minneapolis field office in Brooklyn Center, Minn. Comey said the arrest Sunday of a Libyan militant in the deadly attack on Americans in Benghazi is a very good day for law enforcement and added that the FBI's No. 1 priority remains counterterrorism. (AP Photo/Jim Mone)/MP101/46485990026/ /1406172306
Le directeur du FBI James Comey a annoncé le 17 juin 2014 qu'un suspect dans l'attaque de la mission diplomatique américaine à Benghazi avait été arrêté. a laugh during a news conference Tuesday, June 17, 2014 at the FBI Minneapolis field office in Brooklyn Center, Minn. Comey said the arrest Sunday of a Libyan militant in the deadly attack on Americans in Benghazi is a very good day for law enforcement and added that the FBI's No. 1 priority remains counterterrorism. (AP Photo/Jim Mone)/MP101/46485990026/ /1406172306 — Jim Mone/AP/SIPA

Les Etats-Unis ont arrêté un des responsables présumés de l'attaque meurtrière contre leur mission diplomatique à Benghazi en Libye le 11 septembre 2012, qui avait provoqué une vive polémique à Washington.

Arrêté en Libye

Le suspect, Ahmed Abou Khattala, a été arrêté dimanche en Libye lors d'un raid des forces américaines qui travaillaient en lien étroit avec des agents du FBI. Il est actuellement détenu «dans un endroit sûr en dehors de la Libye» et en cours de transfèrement vers les Etats-Unis, a indiqué le Pentagone. «Il comparaîtra devant la justice où il devra répondre de ses actes», a déclaré le secrétaire d'Etat américain John Kerry.

Aucune victime civile

Le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby, a qualifié Ahmed Abou Khattala de «figure clé des attaques contre les bâtiments américains à Benghazi». Les autorités américaines ont refusé d'indiquer si leurs homologues libyennes avaient été informées à l'avance de cette opération. Il s'agissait d'une action «unilatérale» menée sans l'appui des forces libyennes, a simplement déclaré John Kirby. Tous ceux qui ont participé à cette opération «ont quitté sains et saufs la Libye», a-t-il souligné. Toujours selon le Pentagone, le raid «n'a fait aucune victime civile».

Le suspect est temporairement détenu sur un navire américain, comme lors de raids similaires dans le passé, à l'image de celui ayant visé Abou Anas al-Libi, un responsable présumé d'Al-Qaïda capturé l'an dernier en Libye. «Avec cette opération, les Etats-unis ont une nouvelle fois démontré qu'ils feraient tout leur possible pour que justice soit rendue lorsque l'on s'en prend à des Américains», a réagi Barack Obama. «Nous poursuivrons nos efforts pour traduire en justice les responsables des attaques de Benghazi», a-t-il ajouté.

L'attaque, qui avait coûté la vie à l'ambassadeur américain Christopher Stevens et à trois autres agents, avait déclenché une tempête politique aux Etats-Unis, les républicains accusant la Maison Blanche d'avoir cherché à étouffer le caractère terroriste de l'attaque. Le ministre de la justice Eric Holder a précisé qu'Ahmed Abou Khattala était actuellement visé par trois chefs d'inculpation, parmi lesquels «meurtre d'une personne au cours d'une attaque contre un établissement fédéral», et que «d'autres pourraient être ajoutés dans les jours à venir». Il risque la peine de mort. Il devrait comparaître «dans les jours à venir», selon un porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC).

Interviewé par le au New York Times

Selon une enquête du New York Times publiée en décembre, Al-Qaïda n'a pas participé directement à l'attaque, qui serait le fait d'assaillants locaux. Selon le quotidien, Ahmed Abou Khattala était dans la mission américaine au moment de l'attaque. Dans une interview au New York Times en 2012, le chef rebelle avait admis avoir été présent, mais avait nié être le responsable de l'assaut.

Les entretiens accordés à plusieurs médias américains par le suspect ont suscité des interrogations sur la façon dont sa traque avait été menée au cours des derniers mois. Mais le porte-parole du Pentagone a rejeté l'idée selon laquelle le suspect vivait au grand jour, «allait s'acheter un milkshake au McDonald's tous les vendredi soir» et qu'il aurait suffi de «l'embarquer dans un taxi». «Ce genre d'individus fait tout pour ne pas être capturé (...) et cela demande beaucoup d'organisation», a-t-il expliqué.

L'annonce de sa capture a offert un rare moment d'unité politique sur ce dossier, le républicain John Boehner, président de la Chambre des représentants, saluant «évidemment une bonne nouvelle».