Centrafrique: La France n'enverra pas de renforts selon Laurent Fabius

DIPLOMATIE Elle tiendra ses engagements en évitant l'engrenage...

20 Minutes avec AFP
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Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, prononce un discours sur la Syrie au Sénat, le 4 septembre 2013.
Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, prononce un discours sur la Syrie au Sénat, le 4 septembre 2013. — V. WARTNER / 20 MINUTES

La France n'enverra pas de renforts en République centrafricaine  (RCA), assure le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius dans un  entretien publié ce mercredi dans Le Parisien/Aujourd'hui en France.

Une stabilisation politique est capitale

«Nous n'avons pas vocation à nous substituer aux Africains», répond  le chef de la diplomatie française interrogé sur l'éventualité de  renforts militaires français en Centrafrique. «La Misca (force  d'interposition africaine) monte en régime et passera bientôt à 6.000  hommes. Elle joue déjà son rôle sur le terrain. Donc, il n'y aura pas de  renforts en Centrafrique. Nous maintiendrons notre contingent de 1.600  hommes. Une stabilisation politique de la situation sera capitale.»

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Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait estimé mardi qu'il  n'y avait «dans l'état actuel des choses»,«pas de raisons  particulières» d'envoyer des renforts en Centrafrique.

«En RCA, nous tiendrons nos engagements comme nous l'avons fait au Mali», ajoute Laurent Fabius. «Il n'y aura pas d'engrenage».

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On ne doit pas parler d'enlisement

«La situation est difficile mais on ne doit certainement pas parler d'enlisement», estime-t-il.

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«Des problèmes existent, la situation politique n'est pas stabilisée,  mais l'objectif doit être maintenu: désarmer impartialement, rétablir  la sécurité, faciliter l'aide humanitaire, préparer la transition  politique», souligne le ministre des Affaires étrangères. «Personne ne  pouvait penser qu'en un mois tout serait réglé.»

Après avoir désarmé les ex-rebelles musulmans de la Séléka, les  soldats français de l'opération Sangaris tentent désormais de  neutraliser les milices d'auto-défense chrétiennes désignées sous le  terme de milices «anti-balaka», une tâche beaucoup plus ardue car elles  ont le soutien d'une grande partie de la population chrétienne  ultra-majoritaire aussi bien à Bangui que dans le pays.