Le chanteur des Lostprophets condamné à 35 ans de prison pour pédophilie

GRANDE-BRETAGNE Ian Watkins, 36 ans, était jugé pour tentative de viol sur un bébé et multiples agressions sexuelles sur enfants...

20 Minutes avec AFP
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Ian Watkins des Lostprophets lors d'un concert au Millennium Stadium de Cardiff au Pays de Galles en septembre 2010.
Ian Watkins des Lostprophets lors d'un concert au Millennium Stadium de Cardiff au Pays de Galles en septembre 2010. — Rex Features/SIPA

Le chanteur du groupe de rock britannique des Lostprophets, Ian Watkins, a été condamné mercredi à 35 ans de prison pour tentative de viol sur un bébé et multiples agressions sexuelles sur enfants.

Agé de 36 ans, Watkins,  qui a plaidé coupable pour treize chefs  d'accusation, a «atteint des  sommets inédits de perversité», a déclaré  le juge Royce au tribunal de  Cardiff. Deux groupies de Watkins, qui ont  jeté leurs propres enfants en pâture du chanteur rock, ont  respectivement écopé de 17 et 14 ans de prison.

«Ecoeurant  et incompréhensible»

Après s'être livré à des attouchements, Watkins  a tenté de violer un  bébé de onze mois en présence de la mère. Le  chanteur a encouragé, via  webcam, une autre de ses fans à abuser de son  propre enfant. Watkins  avait  décidé au dernier moment de plaider coupable, épargnant au jury  de  visionner ce que le juge a qualifié des extraits vidéos «très  explicites  et pénibles» à regarder. Il a également reconnu avoir  planifié de nouveaux abus avec  chacune des deux mères, avoir réalisé et  être en possession de  pornographie infantile et zoophile.

La police continue d'enquêter en Allemagne et aux Etats-Unis  pour  voir si le chanteur des Lostprophets, groupe de rock alternatif  gallois  ayant vendu des millions d'albums à travers le monde, y a commis  des  actes similaires. «Ceux qui fréquentent ce tribunal depuis de nombreuses  années  ont pu assister à un grand nombre d'affaires horribles.  Celle-ci  dépasse tout. Toute personne normalement constituée ne pourra  éprouver  que stupeur, répulsion et incompréhension», a commenté le juge  Royce.

«Vous avez parlé de votre désir de choquer et de repousser  les  frontières de la sexualité. Ce désir était décuplé par votre   consommation de cocaïne et de méthamphétamines qui n'ont fait que   renforcer les agressions sexuelles», a-t-il ajouté en refusant toute   circonstance atténuante. S'adressant à l'une des deux mères condamnées,  le juge a  ajouté: «Ce que vous avez commis toutes les deux est à la  fois écoeurant  et incompréhensible.» Se tournant vers la deuxième, il a  insisté:  «Votre enfant, vous ne l'avez pas considéré comme un être  humain.»