Mondial 2022: Le Qatar nie en bloc les accusations d'esclavagisme

FOOTBALL Entre début juin et début août, 44 ouvriers népalais seraient morts sur des chantiers au Qatar, a accusé jeudi le «Guardian»...

20 Minutes avec AFP
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Capture d'écran d'une vidéo du Guardian sur les conditions de travail au Qatar
Capture d'écran d'une vidéo du Guardian sur les conditions de travail au Qatar — Capture d'écran 20 minutes

Un responsable du Qatar  a catégoriquement démenti ce lundi soir les accusations d'esclavagisme ou  de travail forcé d'ouvriers népalais portées contre ce pays qui  s'apprête à accueillir la Coupe du monde de football 2022.

«Il n'y a pas d'esclavagisme ou de travail forcé au Qatar», a   déclaré lors d'une conférence de presse Ali Al-Marri, président du   comité national des droits de l'Homme (gouvernemental). «Les   informations du Guardian sont fausses et les chiffres qu'il a cités sont   exagérés», a-t-il ajouté.

Selon le quotidien britannique, 44 ouvriers népalais,  travaillant  dans des conditions s'apparentant à de l'esclavagisme, sont  morts en  2013 sur des chantiers au Qatar.

Mort naturelle et accidents de la route

Pour sa part, la Confédération internationale des syndicats  (ITUC) a  estimé qu'au rythme actuel des décès sur les chantiers au  Qatar, au  moins 4000 ouvriers pourraient mourir dans l'Emirat avant même  le coup  d'envoi de cette Coupe du monde 2022.

Le coordinateur de la communauté népalaise au Moyen Orient,  Narinra  Bad, qui participait à la conférence de presse, a pour sa part  affirmé  qu'en 2013, 151 Népalais étaient décédés au Qatar, «dont 15 sur  leur  lieu de travail». Le reste, selon lui, sont décédés de mort  naturelle  ou dans des accidents de la route ou autres.

«Pour toute l'année 2012, le nombre de morts parmi les  Népalais au  Qatar était de 276, dont 55, soit vingt pour cent, sont  décédés sur  leur lieu de travail», a-t-il ajouté, précisant que le  nombre  d'ouvriers népalais dans le riche émirat du Golfe était de  370.000.