Obama accuse Poutine d'attiser la rhétorique anti-américaine

DIPLOMATIE Tout en soutenant ne pas avoir de «mauvaises relations» avec la Russie, ce que celle-ci a confirmé...

20 Minutes avec AFP
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Barack Obama le 9 août 2013 à Washington.
Barack Obama le 9 août 2013 à Washington. — SAUL LOEB / AFP

La rhétorique  anti-américaine est en hausse en Russie depuis  le retour au Kremlin de  Vladimir Poutine, a accusé vendredi son  homologue américain Barack  Obama, à qui le chef de la diplomatie russe a  répondu que les deux pays  n'étaient «pas en Guerre froide». Le président Obama a toutefois assuré lors d'une conférence  de  presse qu'il n'avait «pas de mauvaises relations» avec le président   Poutine.

Pas de boycott des JO en Russie

Le président américain, qui a annulé un sommet avec son  homologue  russe prévu début septembre, a en revanche écarté l'idée d'un  boycott  des jeux Olympiques d'hiver de Sotchi, en Russie, en 2014,  estimant  qu'un tel geste serait «inapproprié».

Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov a  assuré  dans le même temps depuis l'ambassade de Russie à Washington  qu'il n'y  avait «pas de Guerre froide» avec les Etats-Unis, une  expression  employée mardi par Barack Obama. Il a affirmé aussi que l'affaire Snowden ne pesait pas sur la relation des deux pays.

«Pas d'aggravation» à prévoir de la relation entre les deux pays

«Il est clair que l'on ne peut pas s'attendre à une Guerre  froide»  entre Washington et Moscou, a déclaré Lavrov, via un  traducteur,  ajoutant que le «dossier Snowden n'affecte pas les grandes  lignes de la  relation». Edward Snowden est l'ancien consultant informatique américain  qui a  révélé l'ampleur de la surveillance des communications par les   Etats-Unis et à qui Moscou a accordé l'asile temporaire.

Lors d'un face à face «2 2» vendredi à Washington entre les   secrétaires d'Etat et à la Défense John Kerry et Chuck Hagel et leurs   homologues russes Sergueï Lavrov et Sergueï Choïgou, les deux pays ont   fait valoir leurs intérêts communs sur la scène internationale, tel le   désarmement ou la non prolifération, plutôt que leurs contentieux et   leurs relations glaciales après l'affaire Snowden et le sommet   Obama/Poutine annulé.

«L'humeur générale était très positive, ce qui inspire l'optimisme», a dit Sergueï Lavrov après la réunion «2 2». «Nous ne devrions pas voir la moindre aggravation», a assuré  le  Russe, parlant d'une «relation normale» entre les deux puissances.