Syrie: Assad présent à la prière du Fitr dans une mosquée de Damas, chute d'obus dans le secteur

20 Minutes avec AFP
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Le président syrien  Bachar al-Assad,  dont le pays  est en guerre depuis plus de deux ans, a  participé ce jeudi  matin dans une mosquée de Damas à la prière du Fitr, la fête  marquant la fin  du ramadan, selon des images retransmises par la  télévision d'Etat., alors  qu'une ONG a fait état de la chute d'obus dans le même secteur.

Les autorités syriennes  ont démenti toute attaque contre le président Bachar al-Assad,  après des informations de médias faisant état de tirs d'obus  sur son  convoi alors qu'il se rendait à la mosquée pour la prière du  Fitr. «Ces informations sont totalement fausses. Le président  conduisait sa voiture lui-même, il a assisté à la prière et salué les  gens (...) tout est normal», a affirmé le ministre de l'Information  Omrane al-Zohbi, interrogé à  la télévision d'Etat.

Le chef de l'Etat, assis à même le sol aux  côtés d'autres  dignitaires, est apparu décontracté et souriant lors de  la cérémonie, alors que ses troupes continuent de combattre  les rebelles qui  veulent la chute de son régime. «O Dieu, accordez le succès au président  Assad, pour le bien  du pays», a affirmé à la fin de la prière, l'imam  de la mosquée Ouns ben  Malek, cheikh Ahmad al-Jazairi, au premier jour de la fête marquant la  fin du mois de jeûne musulman du ramadan.

Rares  apparitions en public

De son côté, l'Observatoire syrien des droits  de l'Homme  (OSDH) a rapporté que des obus de mortier se sont abattus ce  jeudi matin  dans la région de Malki, à proximité de la mosquée où s'est  tenue la  prière en présence de Bachar al-Assad. L'ONG n'a pas fait état de  victimes ou  de dégâts.

Le président syrien fait rarement des  apparitions en public  depuis le début du conflit. Se déclarant sûr de  la «victoire» de son  régime, il s'était rendu le 1er août à Daraya,  ex-bastion rebelle près  de Damas, un rare déplacement en dehors de la  capitale. Dimanche, il avait réaffirmé sa détermination à écraser d'une «main de fer» la rébellion.

Plus de 100.000 personnes ont été tuées,  selon l'ONU, dans le  conflit en Syrie, déclenché en mars 2011 par une  répression violente de  manifestations réclamant des réformes  démocratiques. Le régime impute  les violences à des groupes  «terroristes» soutenus par l'étranger.