Carnaval de Rio: Les Cariocas prêts pour la plus grande fête du monde

MONDE Des habitants de la «cidade maravilhosa» racontent à «20 Minutes» comment ils ont préparé l'événement qui débute ce vendredi...

Corentin Chauvel
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Des partipants à une fête de pré-carnaval, le 2 février 2013, à Rio de Janeiro (Brésil). 
Des partipants à une fête de pré-carnaval, le 2 février 2013, à Rio de Janeiro (Brésil).  — S.IZQUIERDO / AP / SIPA

C’est ce vendredi que s’ouvre officiellement le plus célèbre carnaval du monde, à Rio de Janeiro, au Brésil. Si les temps forts seront les défilés des écoles de samba au «sambodrome», c’est en réalité toute la ville qui va bouger cinq jours durant au rythme du carnaval. Plusieurs Cariocas –les habitants de Rio– ont confié à 20 Minutes comment ils se sont préparés à l’événement majeur de l’année.

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«Les costumes sont prêts!» affichait fièrement Julia sur Facebook jeudi. Cette jeune professeure d’espagnol de 27 ans attend chaque année avec impatience ces quelques jours de «pure fête et de joie» profondément ancrés dans la culture brésilienne. Pour elle et nos autres témoins, la fête ne sera pas au sambodrome, dont l’accès est onéreux, mais bel et bien dans la rue. Chaque quartier de la ville voit défiler ses propres «blocos» (groupes de carnaval) et tout le monde peut s’y rendre gratuitement.

Plus aucun préjugé

«L’une des choses que j’adore le plus, c’est le climat des blocos», poursuit Julia, qui décrit ce mélange de participants de tous âges et de toutes origines sociales. «Si tu es blanc, tu peux te maquiller en noir, rouge ou bleu, si tu es un homme, tu peux te travestir ou vice versa», ajoute-t-elle. Même son de cloche pour Amanda, 29 ans, qui apprécie que cette période traditionnelle soit propice à «l’oubli des préjugés» racistes, sociaux ou sexuels. 

La préparation du carnaval comporte deux éléments essentiels pour nos témoins: repérer les meilleurs blocos et se trouver un costume par jour de carnaval. Les magasins de costumes sont en général assaillis les jours précédant le carnaval, mais la plupart des participants aiment aussi fabriquer eux-mêmes leurs déguisements, entre amis ou en famille. «Ma mère m’a fabriqué un costume de clown. J’en ai aussi un de fée et d’autres dont je ne pourrais définir le nom», raconte Julia. Amanda se déguisera successivement «en reine, en personnage des Pierrafeu, et en panthère». Carlos, 31 ans, n’est pas très enclin à porter des costumes, mais il assurera le minimum avec un masque de Guy Fawkes (du comics et du film V pour Vendetta, repris par les Anonymous). 

Plus de 700 blocos

Le choix des blocos est lui très vaste: il y en aura près de 700 au total. De la samba au funk carioca, «il y en a pour tous les goûts», résume Julia, qui a parcouru les sites Internet dédiés au carnaval pour établir la liste des blocos qu’elle ira voir. Amanda privilégiera «les plus calmes» et surtout les plus près de chez elle «parce que la circulation est très compliquée pendant le carnaval». 

Cette agitation permanente, jour et nuit, pendant plusieurs jours, n’est ainsi pas du goût de tout le monde. «L’agitation et la confusion règnent dans les rues, il y a beaucoup de personnes ivres et cela se finit en bagarre», déplore Carla, 31 ans, qui concédera tout de même à faire la fête avec ses amis. Carlos, qui apprécie principalement les quelques jours de vacances qu’offre le carnaval, partagera lui aussi son temps entre les blocos et la plage. Mais certains amis de nos témoins, définitivement allergiques à l’événement, ont eux pris le parti de fuir Rio et de voyager le plus loin possible. Ils devraient croiser à l’aéroport les 900.000 touristes –sur six millions de participants– venus assister à la plus grande fête à ciel ouvert du monde.