Pussy Riot: Une des trois accusées libérée en appel
JUSTICE Les deux autres ont été condamnées à deux ans de travaux forcés...
A l'issue du procès en appel du groupe russe Pussy Riot, qui avait repris ce mercredi à Moscou, deux membres du groupes ont vu leur peine de deux ans de travaux forcés dans un camp confirmée. Elles étaient jugées pour avoir chanté une «prière punk» contre Vladimir Poutine, dans une chapelle.
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Jugées coupables de vandalisme motivé par la haine religieuse, Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, et Maria Aliokhina, 24 ans, devront purger une peine de deux années d'enfermement dans un camp pénitentiaire. Ekaterina Samoutsevitch, 30 ans, qui avait écopé d'une peine identique en première instance et avait récusé ses avocats il y a dix jours, a en revanche vu sa peine suspendue par la cour d'appel.
Le procès en appel s'était ouvert le 1er octobre, mais le tribunal municipal de Moscou avait renvoyé l'affaire après que la prévenue Ekaterina Samoutsevitch eut annoncé s'être séparée de ses avocats en raison de désaccords sur la ligne de défense adoptée.
Unité du groupe rompue
Les avocats des trois jeunes femmes, qui avaient travaillé jusqu'ici de manière très étroite, avaient affirmé que Ekaterina Samoutsevitch subissait des pressions de la part d'amis. D'après les avocats, la prévenue avait annoncé qu'elle pourrait rompre l'unité du groupe en plaidant coupable dans l'espoir d'obtenir une peine plus clémente. Ce qui vient de se produire.
L'affaire des Pussy Riot a divisé la société en Russie et suscité l'indignation à travers le monde, dans un contexte d'inquiétudes sur la reprise en main du pays par Vladimir Poutine, revenu au Kremlin en mai pour un troisième mandat de président, après un intermède de quatre ans comme Premier ministre.