Le Japon achète des îles revendiquées par Pékin, qui proteste
Le Japon a acheté ce mardi à leur propriétaire privé un groupe d'îles de mer de Chine orientale revendiqués par Pékin, qui accuse Tokyo de «jouer avec le feu». La Chine a réagi en envoyant deux navires de patrouille dans les eaux environnantes et l'armée a averti que d'autres mesures, non spécifiées, pourraient suivre.
«L'armée chinoise exprime son opposition résolue et proteste fermement», a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense, Geng Yansheng, sur le site du ministère, estimant que le Japon «joue avec le feu» et «utilise toutes sortes d'excuses pour étendre ses armements».
Ces îles proches de Taïwan, que les Chinois appellent Diaoyu et les Japonais Senkaku, côtoient des zones riches en ressources gazières et halieutiques. Elles étaient la propriété de la famille japonaise Kurihara, qui les a rachetées en 1972 à une autre famille japonaise qui les possédait depuis les années 1890.
Faire respecter l'ordre
Le gouvernement japonais a déclaré que son acquisition, pour deux milliards de yens (20 millions d'euros environ), visait à «l'entretien pacifique et stable des îles», qui seront désormais administrées par la garde-côtes nippone. Si le différend territorial nourrit les tensions entre les deux grandes puissances asiatiques, Pékin a jusqu'ici évité de faire intervenir l'armée dans la querelle.
Les deux navires envoyés mardi matin dans la zone sont des bateaux de surveillance maritime, une force gouvernementale chargée de faire respecter l'ordre dans les eaux territoriales revendiquées par la Chine, mais qui opère séparément de la marine.
Taïwan, qui revendique également le territoire, a rappelé mardi son représentant à Tokyo en signe de protestation.