Vous êtes chébran et croyez tout connaître des tendances? Cent balles que vous ne connaissiez pas celles-ci
TENDANCE Getty Images, leader mondial de la communication visuelle, a dévoilé les grandes tendances qui prédomineront en 2018…
- Getty Images a dévoilé les « tendances visuelles » de l’année 2018.
- Il y a trois tendances : « masculin (re)composé », « Renaissance contemporaine » et « réalisme conceptuel »
Vous en aviez ras la casquette de 2017, de son « virtuel réel », de sa « spontanéité ludique » et de son « voisinage planétaire » ? Comme on vous comprend. Mais bonne nouvelle, 2018 va venir balayer tout ça.
Vous n’avez rien compris aux phrases précédentes ? Bonne nouvelle, c’est normal (c’était un piège machiavélique). Il s’agissait en fait des « grandes tendances visuelles » de l’an passé. Des tendances « visuelles » oui, définies par Getty Images, qui ont marqué la communication visuelle, du brand content à la publicité. Pour les dénicher, l’agence de photos a recours à des « anthropologues de l’image » (ça existe !), et analyse également les mots-clés utilisés sur le moteur de recherche de son site.
Tout ça pour dire que cette année, les grandes tendances visuelles sont…
Le « masculin (re) composé », la « Renaissance contemporaine » et le « réalisme conceptuel ». Du charabia ? Un peu, mais pas seulement.
Renaissance contemporaine
Alors soyons clairs, on ne va pas vous parler d’un phénix qui renaîtrait de ses cendres, le tout se déroulant en 2018. Par « Renaissance contemporaine », Getty Images entend l’influence de l’histoire de l’art dans la production actuelle de photographies. Des photos « artistiques, plus réfléchies », précise Getty, « il s’agit de déployer des storytellings plus positifs et riches culturellement en détournant les techniques d’art classiques ». En d’autres termes, cela se traduira dans les campagnes de pub par la récurrence de portraits, de clichés léchés, rappelant les genres classiques de la peinture. Un concept un peu tiré par les cheveux, mais qui en met plein les yeux. Comme ça par exemple :
Ou encore ça :
Masculin (re) composé
Pas de panique, il ne sera pas question d’homme-tronc ici. Détendez-vous. Non, « masculin (re) composé » s’intéresse plutôt à la décomposition des clichés autour de la masculinité, de ce qu’est être un homme aujourd’hui. C’est-à-dire pas qu’un gros dur, mais aussi parfois une petite chose fragile qui se cache pour pleurer. « Les évolutions démographiques et culturelles ont rendu caduque la représentation unique de l’homme, précise Getty images dans son communiqué. Ces derniers vont continuer à s’émanciper des stéréotypes visuels établis au profit d’images reflétant l’émotion, la vulnérabilité et la complexité au masculin. » Sur son moteur de recherche grand public, Getty Images a d’ailleurs notamment observé une hausse des requêtes « homme stressé » et « d’homme inquiet ».
Plus sérieusement, au-delà du côté émotionnel, la tendance témoigne aussi des évolutions sociétales comme l’acceptation plus évidente de l’homosexualité et l’existence des pères célibataires. Sur son moteur de recherche grand public, Getty Images relève par exemple une augmentation des requêtes des mots-clés « Gay Dads » ou encore de « Single Father ». De même, l’agence a noté une hausse d’intérêt de 809 % pour l’acronyme LGBTQ.
Réalisme conceptuel
Trêve de plaisanterie, vous n’êtes ni dans la « Quatrième Dimension », ni au Palais de Tokyo, mais dans le « réalisme conceptuel ». Qu’est-ce donc, nous direz-vous ? « Des images plus conceptuelles mais créées dans un style réaliste », en réaction à une demande « d’images authentiques, plus "réelles" ». Voilà qui nous avance beaucoup. Plus simplement, il s’agit d’observer la poésie dans le quotidien, l’insolite, des trompe-l’œil, ou encore ce tichien heureux.
Mais aussi cette fraise avec des jambes (ou est-ce l’inverse ?).
Si vous apercevez des images « masculin (re) composé », « Renaissance contemporaine » ou « réalisme conceptuel » toute l’année, sur les réseaux sociaux, dans les pages des magazines ou dans les rues, vous saurez désormais que les marques auront respecté à la lettre ces « tendances visuelles ».
Et au fait, pour les cent balles, c’était une blague.