Fashion Week : Les Bigoudènes réinventées par Jean Paul Gaultier

MODE Le couturier a revisité le costume traditionnel breton et le vestiaire marin dans sa collection haute couture automne-hiver 2015…

Anne Demoulin
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La Bigoudène, revue et corrigée par Jean Paul Gaultier.
La Bigoudène, revue et corrigée par Jean Paul Gaultier. — Kamil Zihnioglu/AP/SIPA

La sirène d’un bateau, un projecteur figurant le phare d’un port et quelques notes à la cornemuse. Jean Paul Gaultier nous invite en Bretagne pour sa collection haute couture hiver 2015. Sur le « front row », Catherine Deneuve, Michelle Rodriguez, Amanda Lear, Arielle Dombasle et Farida Khelfa découvrent la Bigoudène réinventée par le couturier.

La marinière comme fil rouge

La Bigoudène, revue et corrigée par Jean Paul Gaultier, porte de longues chaussettes et une coiffe, rayées à la façon d’une marinière et des sabots à talons et une jupe- tablier. Jean Paul Gaultier décline vestiaire marin à l’infini au travers des bérets de marin, des vareuses, des casquettes, des pendentifs en forme d’encre, des bottes de caoutchouc.

Les bérets s’ornent de strass, les marinières deviennent peu à peu transparentes, la jupe-tablier se pare de broderies. La marinière et les chaussettes rayées sont déclinées en rouge et blanc, bordeaux et bleu, bleu et noir, blanc et noir, jaune et noir, et enfin noir et or ou encore bleu Klein et noir pour le soir. La coiffe de la Bigoudène évolue aussi tout au long du défilé, devenant un accessoire glamour pour accessoiriser un chignon.

La Bretagne et le reste du monde

La Bretonne, imaginée par le créateur, voyage beaucoup. Elle sillonne les mers jusqu’en Orient. La jupe-tablier est alors recouverte d’idéogrammes peints à la main.

Les cloches sonnenet et se mêlent peu à peu aux youyous. La mariée de Jean Paul Gaultier porte un tablier qui évoque certains motifs de l’art berbère et est suivie par un bagad. Un mix improbable que seul Jean Paul Gaultier sait si bien accorder.