Election Miss France: Des robes sur mesure sans mesures
Un défi: créer des robes haute couture sans essayage. Un exploit pour Eric Tibusch, qui a dessiné pour la première fois les tenues destinées aux 12 finalistes de l’élection Miss France, et pour Nicolas Fafiotte, coutumier de la cérémonie, qui a réalisé celles des 5 finalistes... sans les connaître. Puisque qu’ils les découvriront comme tout le monde en direct du Zenith de Dijon ce 7 décembre. Comment ont-ils fait?
«Un casse-tête chinois»
«C’est un casse-tête chinois. Nous ne savons pas qui sera sélectionné!» s’exclame Eric Tibusch. Les deux couturiers rivalisent donc d’ingéniosité. «J’ai fait fabriquer en France les robes en deux tailles, en 36 et 38. Le tissu contient du stretch et un système de laçages à l’arrière pour s’adapter à différentes tailles de poitrine», explique Eric Tibusch. Nicolas Fafiotte utilise, quant à lui, «des systèmes de scratchs, de laçages et des élastiques».
Les filles mesurent de 1m70 à 1m82: «Un cauchemar», estime Nicolas Fafiotte. Ses robes sont fabriquées en deux parties, une jupe et un bustier. «Une fille d’1m80 peut avoir un long buste et des petites jambes ou inversement», souligne le couturier. De son côté, Eric Tibusch a imaginé des robes un peu plus courtes sur le devant. Autre contrainte: l’écharpe, qui doit «s’harmoniser avec la tenue», rappelle-t-il.
«Des miracles avec une simple épingle à nourrice»
Le soir de l’élection, en coulisses, «toute mon équipe sera sur place. Vous savez, on peut faire des miracles avec une simple épingle à nourrice», confie Eric Tibusch. «On doit parer à toute éventualité. Les filles doivent se sentir bien dans la robe, elles sont déjà stressées», note Nicolas Fafiotte.
«Je n’ai reçu aucune directive concernant la longueur ou le décolleté. La seule consigne est “pas de vulgarité”», détaille Eric Tibusch. Un thème imposé, celui des contes et princesses. Pas trop démodé? «Les robes des miss ne doivent être trop mode. Je crois qu’à deux semaines de Noël, les gens n’ont pas envie de ça. Ils veulent des paillettes et du rêve», considère Nicolas Fafiotte.