Les vidéastes de nouveau autorisés à dire « merde » sur YouTube sans renoncer à la pub
Gros mots YouTube a décidé de lâcher du lest sur les grossièretés en ligne
Oui à « con », « connard » et « merde », mais « putain » avec modération : YouTube, propriété de Google, a assoupli ses règles en France sur les mots vulgaires et grossièretés, deux mois après la bronca provoquée par la précédente mise à jour.
« De nombreux mots qui posaient problème ne déclencheront plus de démonétisation », a annoncé Romain Cabrolier, directeur des partenariats chez YouTube France, qui avait promis mi-janvier un ajustement de règles jugées trop strictes par de nombreux créateurs.
Selon la page de support de Google, les termes « plutôt vulgaires tels que 'salope', 'con', 'connard' et 'merde' », ainsi que « la plupart des termes vulgaires utilisés dans du contenu vidéo musical ou une séquence de stand-up », peuvent générer des revenus publicitaires.
Toutefois, il reste interdit d’utiliser des mots « très grossiers » comme « putain » dans les sept premières secondes de la vidéo, dans le titre, dans l’image de couverture de la vidéo ou trop fréquemment, sous peine de ne pouvoir tirer aucun revenu de son contenu.
« La censure bousille la vidéo »
YouTube utilise des algorithmes pour analyser le texte et les images des vidéos et retirer les contenus illégaux ou non conformes à son règlement. D’autres règles visent à modérer le contenu dans le but de protéger les annonceurs qui ne souhaitent pas voir leur marque associée à des expressions vulgaires.
Avec le durcissement progressif de ces règles, de nombreux créateurs se sont mis à censurer (biper) eux-mêmes de plus en plus d’expressions potentiellement interdites, afin de se prémunir contre une démonétisation qui peut être rétroactive. La mise à jour de janvier interdisait les vulgarités dans les 15 premières secondes de la vidéo.
« Sachez qu’à moins d’être le créateur le plus poli du monde, YouTube nous casse bien les couilles avec sa nouvelle règle de démonétisation de gros mots. C’est ridicule, la censure bousille la vidéo et leur règle est rétroactive. Un simple 'Oh merde' suffit à démonétiser », s’était plaint le vidéaste Terracid (Wankil Studio) sur Twitter.