Le roman judiciaire des «collines de Pagnol»

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L’association de protection du Garlaban aubagnais (APGA) a marqué un point, hier, devant le tribunal administratif de Marseille. Le commissaire du gouvernement, magistrat chargé de dire le droit, a demandé au tribunal d’annuler les deux premiers plans d’aménagements votés par la commune autorisant la construction de 390 logements sur les zones des Arnaux et des Solans, sur le site du Garlaban. Un autre recours contre le projet, déposé par un particulier, devrait être plaidé prochainement devant le tribunal administratif. L’APGA s’oppose au projet d’urbanisation des « collines de Pagnol », car « les densités d’habitation prévues dans le projet sont trop importantes, explique Jean Vallier, président de l’association. On n’est pas contre l’urbanisation, mais il ne faut pas faire que du pavillonnaire. » Sur 100 hectares de campagne concernés par le projet, l’APGA craint que la trouée verte du Garlaban soit sacrifiée. « La mairie a déjà délivré 256 permis de construire, affirme Jean Vallier. A terme, on peut s’attendre à en avoir 1 500. » La mairie, de son côté, assure que le projet ne concerne que 242 villas.  Afin de préserver les trouées vertes, l’association demande qu’elles soient inscrites dans le plan d’occupation des sols. La décision du tribunal administratif a été mise en délibéré. Généralement, le tribunal suit l’avis du commissaire du gouvernement. Jointe, hier, par téléphone, la municipalité d’Aubagne attend le délibéré pour prendre position sur le dossier. Tout en notant que le plan d’occupation des sols voté par la commune « n’a pas été contesté par le commissaire du gouvernement ». Frédéric Legrand

référendum L’APGA va déposer  une pétition à la mairie exigeant un référendum sur l’urbanisation  du Garlaban. La ville,  quant à elle, souligne qu’elle organise  déjà des débats citoyens sur le sujet.