Bouches-du-Rhône : Un maire « cow-boy » veut « terroriser les cambrioleurs »
SECURITE Mais ses mesures de sécurité sont un peu trop radicales pour certains…
Cette petite ville provençale est en émoi depuis quelques jours. On ne parle que d’une chose : les panneaux géants anti-cambriolages placés aux différentes entrées de Ventabren. Ils sont tout simplement immanquables.
À l’origine de cette initiative, le maire Les Républicains Claude Filippi. Il dirige cette commune de 5 000 habitants depuis 2001. Face à une augmentation des cambriolages en 2016 et plus particulièrement pendant ses vacances de fin d’année, il a décidé de réagir. Et de manière forte.
Un « fusil semi-automatique » pour le garde champêtre
Celui que certains appellent « le cow-boy » veut « terroriser les cambrioleurs » pour que la « peur change de camp ». Claude Filippi a donc annoncé de nouvelles mesures. Tout d’abord, il y a ses panneaux dans la ville où l’on peut lire : « Chez nous, à Ventabren, les cambrioleurs sont traqués. »
Il a aussi acheté un « fusil semi-automatique » pour les « cinq policiers municipaux » et souhaite faire des rondes de nuit avec eux à « l’américaine » avec un gyrophare. Le maire va aussi sensibiliser les habitants à la pose de barrières de sécurité dans les maisons. Enfin, il veut encore améliorer le réseau « Voisins vigilants » dans sa commune, située près d’Aix-en-Provence.
Une pétition pour demander le retrait des panneaux
Une politique sécuritaire qui ne passe pas auprès de tout le monde. En premier lieu, l’opposition, étiquetée Divers Droite. Celle-ci dénonce « un enfumage en règle » par la voix de Bruno Brignone. « C’est de la politique politicienne. Il stigmatise, et c’est très mauvais pour l’image de la ville », ajoute-t-il. D’ailleurs, une pétition lancée par un habitant demande le retrait de ces panneaux le plus rapidement possible.
Pour ce membre de « Vivre à Ventabren », le vrai problème, ce sont les effectifs. « Par rapport aux communes voisines, on a moins de policiers municipaux », affirme Bruno Brignone. Avec ces camarades de l’opposition, il préfère donc insister sur l’entraide qui doit se mettre en place entre les voisins pour lutter contre les cambriolages.
Le préfet de police va demander des comptes au maire
Claude Filippi a aussi trouvé à qui parler avec le préfet de police des Bouches-du-Rhône. Laurent Nunez a très peu apprécié les nouvelles mesures du maire de Ventaren. Premièrement, car il n’y a pas cinq policiers municipaux mais un seul. Les autres sont des gardes champêtres et ils n’ont pas vocation à patrouiller la nuit.
Deuxièmement, Laurent Nunez compte bien demander à Claude Filippi comment il a acheté cette arme de catégorie B.