Marseille : Meurtre par balles et possible enlèvement dans les quartiers Nord le soir de Noël
FAITS DIVERS Il s’agit de la 33e personne tuée par balle dans le département des Bouches-du-Rhône depuis le début de l’année 2016…
Pas de trêve à Marseille, même le soir de Noël. Samedi soir, trois agresseurs ont fait irruption dans un salon de thé des quartiers Nord et tiré sur un jeune homme de 19 ans avec une arme « de type kalachnikov », selon le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux. Le feu a été nourri et des douilles ont été retrouvées jusqu’à l’extérieur de l’établissement. Les agresseurs ont pris la fuite avant l’arrivée de la police.
Garde à vue levée pour le gérant du salon de thé
Abattue dans une cité touchée par le trafic de drogue, la victime n’était pas connue des services de police, a précisé le procureur. Une enquête a été ouverte suite à ce meurtre par balles qui est accompagné d’un possible enlèvement. Car les personnes qui étaient attablées avec le jeune homme décédé n’ont pas été retrouvées, et l’une est même « susceptible d’avoir été emmenée de force » après les faits, a ajouté le magistrat.
La garde à vue du gérant du salon de thé où se sont déroulés les faits a été levée dimanche après-midi, a précisé le parquet. Cet homme de 22 ans avait été placé en garde à vue pour être interrogé plus en détail, et notamment savoir qui se trouvait précisément dans son établissement lors des faits, avait précisé une source proche du dossier.
Règlement de comptes ? Autre mobile ?
Dimanche matin, les enquêteurs n’étaient pas encore en mesure de dire avec certitude si la victime a été tuée dans le cadre d’un règlement de comptes ou pour un autre mobile. Elle semblait cependant clairement visée, et a succombé à une quinzaine d’impacts de balle, a ajouté la source proche du dossier.
Ce jeune homme est la 33e personne tuée par balle dans le département des Bouches-du-Rhône depuis le début de l’année 2016, selon un décompte de l’AFP. La plupart, 27 d’entre elles selon les autorités, ont trouvé la mort dans des règlements de comptes liés au grand banditisme ou au trafic de drogue.
En 2015, les règlements de comptes avaient fait 19 morts dans le département, un chiffre qui avait atteint les 30 morts au milieu des années 1980.