Marseille: Il saisit la justice pour ne pas que les médecins débranchent son enfant

SANTE Marwa, un an, avait été admise le 25 septembre à l'hôpital de la Timone et placée en coma artificiel, à la suite d’un virus foudroyant...

20 Minutes avec agence
L'hôpital de la Timone (10e), à Marseille.
L'hôpital de la Timone (10e), à Marseille. — P.MAGNIEN / 20 MINUTES

Il refuse que les médecins  qui maintient son enfant en vie. Mohamed Bouchenafa, père d’une petite Marwa, âgée d’un an, a saisi lundi le tribunal administratif de Marseille (Bouches-du-Rhône),  .

En cause : la proposition de cesser les soins autres que de confort sur l’enfant, formulée le 4 novembre par l’hôpital de la Timone, lors d’une réunion éthique. Après avoir été hospitalisée à Lenval, à Nice, Marwa y avait été admise le 25 septembre et placée en coma artificiel, à la suite d’un virus foudroyant ayant causé de sévères troubles neurologiques et la défaillance de plusieurs organes, dont son cœur.


Des signes d’espoir, selon la famille

« Cette patiente ne pourra pas garder longtemps son appareil respiratoire. À terme, il faudra une trachéotomie. C’est une opération lourde, avec un taux de mortalité de 20 % et des complications qui peuvent être très sévères. Selon les médecins de l’AP-HM, ce serait de  », explique Me Christel Schwing, une des avocates de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM).

Pour la famille en revanche, les clignements d’yeux et les mouvements de Marwa sont des signes d’espoir. « Son cœur bat de nouveau, elle s’est remise à bouger alors qu’elle était totalement inerte et elle réagit au son de ma voix. On sait qu’elle aura peut-être des séquelles, mais il faut lui donner du temps », assure son papa.

« Aucune décision n’a encore été prise »

« Les parents voient leur enfant bouger, mais cela ne signifie pas qu’il y ait un état de conscience, ni qu’il n’y ait pas de dommages neurologiques irréversibles », tient de son côté à préciser Me Christel Schwing.

« L’équipe médicale se tient à disposition pour maintenir le dialogue avec la famille. Les parents doivent participer à la décision », ajoute son confrère, Me Thomas Callen. « Car, insiste la défense de l’AP-HM, aucune décision n’a encore été prise », indique Le Parisien. Sur Internet, la famille Bouchenafa a, elle,   sur la plateforme Change.org, qui a déjà recueilli plus de 36.000 signatures.