Que devient le lieu du crash de l'avion de la Germanwings?

UN AN APRES Le site est accessible depuis octobre mais des aménagements restent à faire...

A.R.
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Vue du site du crash du Germanwings, dans les Alpes, le 1er novembre 2015
Vue du site du crash du Germanwings, dans les Alpes, le 1er novembre 2015 — BORIS HORVAT AFP

Le site du crash a longtemps été fermé pour les besoins de l’enquête puis la dépollution de la montagne. Depuis le 31 octobre, l’accès est libre.

Comment accéder au lieu ?

Il y a deux possibilités : à pied ou en voiture. Au fil des mois, une piste a été aménagée pour acheminer les secours puis pour la dépollution. Un chemin permet aussi d’accéder à proximité du lieu du crash.


Comme certaines l’ont déjà fait cette année, les familles des victimes vont pouvoir accéder à la montagne jeudi et vendredi. Pour le moment, 605 personnes ont exprimé ce désir. La Lufthansa, maison mère de la Germanwings, a loué des véhicules pour monter les personnes à mobilité réduite. « Mais à cause du dégel, la piste est malheureusement impraticable », souligne Joëlle Balique, l’épouse du maire du Vernet, François. La compagnie aérienne a également loué plus de 1.000 parapluies pour ceux qui voudraient monter à pied. Il y a environ 45 minutes de marche depuis le Vernet.

Comment est le site ?

« La montagne a retrouvé son aspect originel », assure Bernard Bartolini, le maire de Prads. Un arrêté intercommunal entre le Vernet et Prads a été pris pour interdire la circulation des véhicules à moteur sur place. Un accord a été trouvé avec les sociétés de chasses pour garantir 400 hectares en réserve autour du lieu.

Sur la commune de Prads, un arrêté a également été adopté pour interdire toute activité sur cinq hectares autour du crash. « Le but est de sanctuariser le site », symboliquement fermé par une barrière, assure le maire.

Quels sont les aménagements ?

Aux pieds de la montagne, formant un entonnoir à l’endroit du crash, des barrières symbolique ont été installées. Le point d’impact est formalisé par un monolithe orange, visible depuis le col du Mariaud, puisque planté dans la marne, une pierre noire.

Cette année, une stèle va être érigée à cet endroit, selon la volonté des familles des victimes. D’après le maire de Prads, deux modèles ont déjà été proposés par les familles catalanes et allemandes. Les communes pourraient néanmoins faire appel à un artiste de la région pour proposer un troisième modèle. Cette année, une plate-forme surélevée va aussi être aménagée au col du Mariaud, avec des bancs pour « que les gens puissent se recueillir sereinement ».

Un artiste de Digne, Eric Klein, a par ailleurs offert une stèle contemporaine à la commune de Prads. Elle est située, côté Prads sur l’autre versant de la montagne, à 800 mètres à vol d’oiseau de la zone d’impact, dans l’axe de l’avion. Lundi, une guirlande de drapeaux des 19 pays touchés par le drame a été déposée. « Ce sont 149 tiges en métal plantées au sol qui s’érigent vers le ciel. Il a été décidé que le copilote était mort, mais qu’ils ne faisaient pas partie des victimes », précise Bernard Bartolini. Le conseil municipal a adopté la délibération à l’unanimité.