Marseille: De nouveaux portiques d'embarquement à la gare Saint-Charles
TRANSPORTS La SNCF teste depuis lundi un nouveau système d'embarquement...
C’est une première. La SNCF teste jusqu’au 31 mars, à la gare Saint-Charles et à Paris-Montparnasse, un nouveau dispositif d’embarquement dans les TGV. Selon le retour d’expérience, elle compte le déployer sur les principales destinations TGV d’ici 2017.
Lutte antifraude pour voyager en toute sérénité : portes d’embarquement testées par @SNCF https ://t.co/Mi7jSVxIsu pic.twitter.com/5mCfJdSEvE
— SNCF Newsroom (@SNCF_infopresse) January 8, 2016
Le voyageur doit valider lui-même son billet avant de monter à bord, via des portiques, semblables à ceux du métro.
A la gare Saint-Charles - A.Rancoule/20 Minutes
« Les personnes qui veulent frauder y arriveront de toute façon »
L’objectif est de réduire la fraude, estimée à 300 millions d’euros par an par la SNCF. Dans la région, elle atteint 18,5 % en moyenne, voir plus de 30 % sur des axes comme celui de Saint-Raphaël à Vintimille.
« C’est simple d’utilisation, constate Pierre, un voyageur, billet en main. Mais, je pense que les personnes qui veulent frauder y arriveront de toute façon, en passant plus loin sur les voies par exemple, et l’absence de contrôle à bord du train va les encourager. »
Après la validation du billet lors du passage sous le portique, les données sont envoyées sur le smartphone du chef de bord : il voit ainsi quelle place est occupée, ou pas.
« Des portiques de détection de métaux associés aux portiques anti fraude »
« La diminution de la fraude concourt à la sécurité dans les trains car deux tiers des agressions des chefs de cabines viennent de gens sans billet, précise Philippe Demotz, le directeur du projet. Lorsqu’il y a une agression, on appelle la police qui monte à bord du train, causant ainsi des retards. »
Par ailleurs, des agents de surveillance et la police ferroviaire pourront éventuellement venir en renfort après le passage des portiques, pour un contrôle ou une fouille des bagages.
« Il y a un problème de sûreté dans les trains en Paca »
« La menace terroriste est permanente et les transports sont des cibles privilégiées », pense Christian Estrosi (LR), le président de la région. Conformément à son programme, le président de la région souhaite déployer « des portiques de détection de métaux associés aux portiques anti fraude ». En mars, la SNCF devrait également rendre un diagnostic de sécurité des 141 gares de la région.
« Il y a un problème de sûreté dans les trains en Paca, admet Philippe Bru, le directeur régional de la SNCF. Il y a une vraie attente de nos clients à ce sujet. » La région, autorité organisatrice des transports, devrait signer à la fin du mois un avenant avec la SNCF sur la sécurité, comprenant la mise en place d’un système de vidéosurveillance en direct.