Marseille: La préfecture restreint certains usages de l'application de VTC Uber
ECONOMIE La préfecture entend ainsi prévenir des troubles à l’ordre public…
La préfecture de police des Bouches-du-Rhône a interdit dans un arrêté certains usages du service de transport Uber dans une grande partie de la ville de Marseille, pour prévenir tout « trouble à l’ordre public ». L’arrêté préfectoral vaut, depuis mardi, dans les douze premiers arrondissements de Marseille, à la Gare Saint Charles, au Port maritime, à l’aéroport Marseille Provence et à la gare d’Aix-en-Provence TGV.
La maraude électronique visée
Cette interdiction concerne la pratique de la « maraude » électronique à laquelle s’adonneraient irrégulièrement certains chauffeurs d’Uber X, la principale offre de VTC (véhicule de transport avec chauffeur) du géant américain, a précisé une source préfectorale.
L’arrêté affirme que l’application Uber permet de façon illégale « d’informer un client, à la fois de la localisation et de la disponibilité d’un véhicule » dans la rue, et de mettre en relation clients et chauffeurs.
L’activité de VTC, qu’Uber a bouleversée avec son application mobile permettant de réserver une voiture et qui fait concurrence aux taxis, est légale, mais la « maraude électronique », c’est-à-dire la géolocalisation des véhicules libres, avant leur réservation, pour permettre de prendre des clients à la volée dans la rue, est interdite.
Cette « maraude électronique » a longtemps été une pomme de discorde entre VTC et chauffeurs de taxi qui s’estiment injustement concurrencées, et son interdiction avait été validée par le Conseil constitutionnel le 22 mai dernier.
« Les services de l’Etat ont constaté à plusieurs reprises, à Marseille, l’exercice d’une activité de transport routier de personnes à titre onéreux par des conducteurs utilisant l’application Uber X et ne remplissant pas les conditions fixées par la législation en vigueur, précise l’arrêté. Au regard des incidents s’étant déjà produits par le passé dans l’agglomération marseillaise, notamment depuis juillet, « de nouveaux troubles graves à l’ordre public sont à craindre », affirme-t-il.