Bouches-du-Rhône: La raffinerie de La Mède bloquée par la CGT

20 Minutes avec AFP
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Les camions sont empêchés de partir.
Les camions sont empêchés de partir. — Bertrand Langlois AFP

La CGT de la raffinerie Total de La Mède a annoncé le blocage ce jeudi matin des expéditions de carburant, pour protester contre les projets de restructuration du site. Une cinquantaine de militants ont empêché à partir de 4h les camions-citernes s'approvisionner.

«Certains camions sont repartis, d'autres attendent sur le parking à l'entrée du site», a précisé la CGT. Sous l'enseigne Total, une banderole a été déployée où on peut lire: «Committed to destroy jobs» (engagé pour détruire des emplois, en parodie du slogan de l'entreprise "Committed to better energy").

Un «projet obsolète»

La CGT proteste contre la suppression annoncée de 180 postes sur le site et le projet industriel visant à remplacer son activité de raffinage de pétrole brut par une unité de production de bio-carburant. «En réalité, il y aura beaucoup plus de 180 emplois supprimés. Ce chiffre ne prend pas en compte tous les CDI affectés en permanence à d'autres sites, ni les intérimaires et personnels de sous-traitants. Quant au projet de raffinerie de bio-carburant, il est déjà obsolète, car il s'agit de carburants d'ancienne génération», selon Julien Granato de la CGT.

Le 16 avril, lors d'un comité central d'entreprise, Total a présenté un plan de restructuration de l'activité du raffinage en France qui prévoit notamment de supprimer 180 postes sur les 430 que compte sa raffinerie des Bouches-du-Rhône. Ce plan prévoit un investissement de 600 millions d'euros, dont 200 millions d'euros pour le site de La Mède, qui perdait plus de 100 millions d'euros.