TFC-OM : Pour Elie Baup, «le match nul est le scénario le plus probable»

FOOTBALL Et cela «n'arrangerait personne», selon l'ancien entraîneur des deux clubs...

Propos recueillis par Loic Becart
Elie Baup à l'entraînement.
Elie Baup à l'entraînement. — Patrice Magnien / 20 Minutes

Sur le papier, le duel entre Toulouse et l’OM vendredi a tout d’un choc des extrêmes. Mais dans les faits, les deux équipes ne sont pas au mieux, entre des Toulousains qui se sont laissé glisser jusque dans la zone de relégation et des Marseillais incapables de gagner en février. Elie Baup, ancien entraîneur des deux clubs et consultant pour BeIn Sports, analyse cette situation pour 20 Minutes.

Que vous inspire ce match entre deux de vos anciens clubs?

C’est un match à enjeu pour les deux équipes. Le nul qui se dessine n’arrangerait personne, ni Toulouse qui est relégable et a besoin de points pour se maintenir, ni Marseille dans la course au titre. Au vu des derniers matchs, un match nul est le scénario le plus probable. L’OM est capable de marquer mais le TFC a les forces morales pour résister. Ils l’ont montré contre Saint-Etienne.

Selon vous, l’OM peut-il encore croire au titre?

On voit que chaque faux pas est déterminant. A la dernière journée, Marseille perd contre Caen, mais Lyon aussi chute contre Lille et Paris est accroché. On a des résultats similaires à chaque journée, à croire que les trois premiers ne veulent pas se départager. Marseille peut croire au titre de la même manière que le PSG et l’OL.

A l’OM, vous aviez sous vos ordres quasiment les mêmes joueurs que Marcelo Bielsa aujourd’hui. Comment peuvent-ils se reprendre, notamment physiquement?

Je ne trouve pas les joueurs fatigués. Ce n'est pas ça le problème. Ils sont bons offensivement et il faut juste qu’ils arrivent à traduire leur jeu par des buts. Avec le système fondé sur l’attaque de Marcelo Bielsa, c’est vraiment ce qui compte et qui ne marche pas en ce moment.

Etes-vous inquiet de la situation actuelle de Toulouse?

Non, car il y a une unité, une solidarité dans ce club qui ne fait pas beaucoup de vagues. Cette équipe a toujours lutté pour le maintien et le président Sadran y est toujours parvenu depuis plus de dix ans, ce n’est pas rien. Ils ont bien commencé leur saison avant d’avoir un creux. Ils prendront encore des points d’ici la fin du championnat. A part Metz et Lens qui sont peut-être condamnés, les autres peuvent toujours y croire. Le maintien se jouera peut-être aux alentours de 43 points cette année. Une équipe comme Lorient, qui est juste au-dessus de Toulouse, peut encore gagner une quinzaine de points. Quand ces équipes arriveront vers 40 points, on y verra plus clair.

Comment expliquez-vous cette mauvaise situation du TFC?

Ils l’expliqueront peut-être mieux que moi. C’est sans doute un mélange entre un manque de leader, plusieurs nationalités dans l’équipe et le fait qu’il n’y a jamais la même défense. Je crois que contre Saint-Etienne, c’était la première fois qu’ils alignaient la même défense une deuxième fois de suite.