Marseille: Plan social à la télévision locale LCM
MEDIAS Les émissions ont déjà été supprimées...
La chaîne de télévision locale LCM fait face à un plan de licenciement économique. Le groupe Médias du Sud, également propriétaire de TV Sud Montpellier, TV Sud Camargue-Cévennes et TV Sud PO, supprime 6 postes sur 11. «C'est une annonce très brutale, estime un délégué du personnel. Il y a un seul journal tout images de six minutes et les émissions ont disparu: la vie locale n'est plus représentée».
Déjà en 2013, les salariés avaient fait plusieurs jours de grève pour protester contre une réorganisation éditoriale supprimant les tranches d'informations locales. En trois ans, quatorze salariés ont quitté la chaîne. «On nous propose des postes à Marseille, Nîmes, Perpignan ou Montpellier mais sans prendre en compte notre métier, souligne un salarié. Par exemple, on propose un poste de journaliste à un ingénieur du son, c'est une perte de professionnalisation».
«En supprimant les dernières émissions de LCM, le personnel technique a sciemment été laissé sans activité de manière à justifier les licenciements», dénoncent les salariés dans un communiqué. «Nous sommes quasiment laissés à l'abandon et au niveau psychologique c’est difficile de ne rien faire 7 heures par jour», pense le délégué du personnel de la chaîne, rebaptisée TVSud Provence.
Le groupe Médias du sud n'a pas souhaité s'exprimer.
La Marseillaise en difficulté
La direction du quotidien régional La Marseillaise, qui emploie 208 personnes, dont 94 journalistes, s'est déclarée en cessation de paiement en novembre. Le journal, fondé dans la clandestinité par la Résistance communiste en 1943, enregistre 1,5 million d'euros de pertes. Dans le cadre du redressement judiciaire, le tribunal de commerce devrait désigner un repreneur début mars. Pour l'heure, un seul candidat s'est officiellement manifesté: les Editions des Fédérés, dirigées par Pierre Dharréville, le secrétaire départemental du PC.