Marseille : le J1, hangar de la discorde entre la Ville et le Port
SOCIETE L'appel à projets pour le hangar du J1, situé entre les Terrasses du Port et le MuCem, a été abandonné...
Quel avenir pour le J1? Au moment où le Grand Port maritime de Marseille (GPMM) s’apprête à présenter officiellement son «projet stratégique 2014-2018», les élus de la majorité municipale mettent la pression sur la direction du Port pour connaître ses intentions concernant le hangar.
En 2013, le GPMM avait lancé un appel à projets pour réaménager le J1, situé dans le «triangle d’or» de la ville. Mais la nouvelle direction de l’établissement, composée de Jean-Marc Forneri, président du conseil de surveillance et Christine Cabau Woehrel, présidente du directoire du GPMM, a reporté sine die l’opération.
Un casino ou une boîte de nuit
«Quelle image a-t-on donné aux investisseurs?, s’interroge Gérard Chenoz, adjoint au maire délégué aux grands projets. Comment l’État (actionnaire du GPMM) peut-il laisser une telle friche au cœur d’une opération d’intérêt national (Euromed)?»
La ville a proposé 15 millions d’€ pour racheter le J1. Sans réponse. «C’est la séquence manquante entre le fort Saint-Jean et les Terrasses du Port, insiste Chenoz. On pourrait en faire un musée, un aquarium, un casino ou même une boîte de nuit». Du côté du GPMM, on ne fait pas de commentaire. C’est donc à la mairie qu’il faut chercher une explication.
«Le port ne veut pas toucher au J1 tant que le trafic international (avec le Maghreb) n’a pas été déplacé au Cap Janet, décrypte Roland Blum, adjoint au maire chargé du Port. On nous dit qu’il faudrait construire une nouvelle gare maritime et des infrastructures routières. Alors qu’en fait, un simple accueil de transit suffirait. On n’est pas dans la croisière de luxe, là.»