Karine Le Marchand: «Je suis une fille du bitume»
INTERVIEW La présentatrice phare de M6 fait de la course à pied son cheval de bataille...
Smilesrun, une application et un site pour accompagner les débutants dans la course à pied. C’est le nouveau défi de Karine Le Marchand. En plein boom du running, l’animatrice préférée des Français use de sa popularité pour se lancer dans la course.
Vous considérez-vous comme légitime pour lancer une application et un site de running?
Je ne l’ai pas fait toute seule. Je n’ai pas la prétention d’avoir les connaissances suffisantes. Je me suis entourée des meilleurs spécialistes. J’ai beaucoup appris en travaillant sur ce projet et je souhaite avant tout encourager. Grâce à ce sport, j’ai compris comment mon corps fonctionnait. Quand j’ai eu mal derrière la cuisse, un début de tendinite, je suis allée voir des spécialistes qui ont fait plus que me traiter.
Que vous ont-ils apporté de plus que des soins?
Ils m’ont parlé hydratation, étirements, ils voyaient plus loin que mon problème. Ce sont des choses auxquelles je ne pensais pas du tout et qui m’ont fait prendre conscience qu’on ne pouvait pas courir n’importe comment. Les gens ne savent pas, il faut les accompagner. C’est d’ailleurs pour ça que pour démarrer avec Smilesrun, il faut s’engager à être allé voir un médecin qui aurait donné son accord pour la pratique. C’est important.
Quelle était votre motivation lorsque vous avez commencé à courir en 2010?
A la base ce n’était pas mon truc. Ma vie se conjugue beaucoup par rapport au plaisir que je prends, c’est la meilleure des motivations. Les «il faut que», «il n’y a qu’à», «faut qu’on», je n’y crois pas. Je suis un peu hyper active, et depuis que j’avais arrêté de fumer je faisais attention, j’allais à la salle quasiment tous les jours. Mais quand on a débuté le tournage de L’Amour est dans le pré, il n’y avait rien. J’ai donc commencé à courir sur les départementales et je suis devenue accro en 2/3 mois. En plus ça m’offrait l’opportunité de voir des paysages incroyables et des lumières folles. J’ai vite progressé alors qu’il m’était pénible de courir avant, c’est gratifiant. Désormais, ça fait partie de mon hygiène de vie.
Vous devez donc avoir une petite astuce de runneuse avertie, non?
Mettre deux brassières, ça change tout! C’est un peu serré pour la poitrine, mais c’est très important de faire attention à ce que nos seins ne tombent pas, pour le long terme…
Préférez-vous courir seule, en famille ou entre amis?
Ca dépend de mon état d’esprit. J’aime bien changer. Quand je cours seule, je ne fais pas mes meilleures performances. L’idéal, c’est y aller avec un proche qui court un peu plus vite que moi, mais pas trop (rires). J’aime aussi la course plaisir avec ma fille, elle fait un tour à vélo avec moi, puis je continue. Et j’adore les run en tête à tête, c’est mieux qu’un resto. On partage un moment ensemble tout en s’occupant de soi, on se marre, on se raconte les dossiers mecs/boulot et on ne le paye pas cher le lendemain!
Avez-vous des spots favoris pour vos sorties?
Tout ce qui est plat! Je suis une fille du bitume (rires). J’adore parcourir les petits villages, passer devant les boulangeries et voir les mamies à la leur fenêtre… Courir à l’Île de Ré est un vrai bonheur, passer dans les marais salants c’est un plaisir incroyable. Sinon, j’habite à côté du Bois de Boulogne, seule je reste près des pistes cyclables et avec les copains je peux m’aventurer dans le bois, autrement j’ai peur. Je deviens aussi un peu comme les golfeurs, qui choisissent leurs destinations vacances en fonction de leur sport. A Jericoacoara, au Brésil, il y a une plage sublimement plate et immense où j’ai eu des émotions visuelles incroyables!