Mais c’est quoi un courtier en assurance?

Assurance Un courtier en assurance, qu'est-ce que c'est? 20 Minutes, vous dit tout sur ce métier qui recrute...

Céline Pion
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En 2016, il y avait près de 23 000 courtiers en France.
En 2016, il y avait près de 23 000 courtiers en France. —

Vous avez besoin de vous assurer et vous ne savez que choisir sur ce marché ultra-concurrentiel? Vous avez pensé à solliciter un courtier en assurance? Intermédiaire entre l’assuré et l’assureur, ce professionnel a pour mission de trouver l’offre qui vous correspond en échange d’une commission.
Avec près de 23 000 courtiers en assurance en France en 2016 selon l’ORIAS (organisme pour le registre unique des intermédiaires en assurance), 20 Minutes accompagné de trois experts, vous en dit plus sur cette profession qui recrute.

Comment ?

«Il est important de différencier le courtier de l’agent d’assurance. L’agent, contrairement à nous, est dépendant d’un assureur», explique François Leduc, directeur général adjoint du cabinet de courtage Verspieren. Une absence d’objectifs commerciaux qui lui permet de travailler avec d’avantage d’indépendance et de fournir à ses clients des conseils moins partiaux. Une fois mandaté par un assuré, le courtier établit ses besoins et son budget. C’est à partir de ce profil et de sa connaissance du marché que le professionnel pourra alors proposer une assurance adaptée à son client. «Il est important de rappeler que le courtier ne touche une commission que si son client soustrait un contrat d’assurance en bout de parcours», souligne François Leduc.

Pour qui ?

«Il est indispensable d’avoir un sens commercial, sans quoi il ne sert à rien de se lancer dans ce métier», explique Eric Chauvin directeur du centre de formation Expert-IOB. Un sens de la négociation nécessaire pour faire face «à la rude concurrence à laquelle se livrent les organismes d’assurance», ajoute-t-il. Pour Julien Vivier, courtier d’assurance pour le groupe Sofraco, «il faut être intègre pour exercer cette profession qui reste avant tout du conseil».
Côté formation, tous les chemins mènent au courtage. Via l’équivalence d’une part, en étant titulaire d’une expérience de deux à quatre ans dans les métiers de l’assurance et du courtage, ou d’un diplôme au niveau Bac+5 dans les mêmes domaines. Par la formation d’autre part, «en réalisant un stage professionnel de 150 heures auprès d’un assureur ou d’un courtier», ajoute Eric Chauvin.

Pour quoi ?

Qui dit travail dit salaire et en la matière la rémunération du courtier peut être extrêmement variable. «Dans la majorité des cas nous sommes payés à la commission», explique Julien Vivier, «notre rétribution dépend donc du montant de l’assurance souscrite par notre client», ajoute-t-il. Les courtiers peuvent également être rémunérés par honoraire «dans le cas de certaines assurances très concurrentielles ou de gros cabinets» explique François Leduc. Dans un cas comme dans l’autre, le revenu du courtier dépend donc de son volant d’activité. «Elle peut excéder les dix milles euros net par mois pour certains et frôler tout juste le SMIC pour d’autres», ajoute le formateur Eric Chauvin. Un vrai challenge donc, pour ceux qui souhaitent se lancer.