Le massif du Sancy, terre de randonnée

Randonnée Les guides de cette région nous donnent leurs conseils pour visiter la région à pied...

Thierry Weber
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Pour suivre les 3,5 kilomètres du contour du lac Chambon, comptez une heure de marche, sauf si vous décidez de vous arrêter pour vous baigner.
Pour suivre les 3,5 kilomètres du contour du lac Chambon, comptez une heure de marche, sauf si vous décidez de vous arrêter pour vous baigner. —

«Les perspectives sont très différentes suivant si on se trouve sur un versant ou sur l’autre du massif». Pour l’accompagnateur en montagne Jean-Luc Ranvier, c’est aussi ce qui fait la richesse du Sancy, lieu où la nature est reine. Quoi de mieux alors pour la découvrir que de partir en randonnée seul ou accompagné par un guide? Sur le versant Ouest, du côté du Mont-Dore, comme sur le versant Est avec la vallée de Chaudefour les chemins ne manquent pas. Il y en a pour tous les niveaux.

Des balades pour tous les publics


Si la météo le permet et que les randonneurs sont au rendez-vous, Dominique Morin, guide de randonnée au bureau des accompagnateurs en montagne du Mont-Dore leur propose de se balader à travers l’histoire thermale du Mont-Dore. Anecdotes historiques à l’appui, le guide mène en effet sa troupe sur la route des cascades, assez réputée sur le versant ouest pour être facile d’accès et offrir de jolis paysages. Ses pas guident les randonneurs sur le chemin des curistes ou chemin de «Melchi-Rose».

«Du nom d’un chanteur et d’une cantatrice des années 1820, explique Dominique Morin. Ils sont venus ici faire des gargarismes à l’eau thermale pour s’éclaircir la voix. L’après-midi, ils venaient paraît-il pousser la chansonnette ici, et cela s’entendait de l’autre côté avec l’écho.» Des histoires comme celle-là, Dominique Morin en a un plein panier. D’ailleurs, le guide évoque aussi «le chemin des artistes», et celui des «médecins», situés de l’autre côté de la vallée, empruntés à l’époque par ceux qui leur ont donné leur nom. Des chemins idéals pour «la balade du dimanche. Tout le monde vient en famille, l’accès est simple et rapide, tu peux emmener promener les enfants», précise le guide.

Le tour des lacs

Question balade en famille sur le versant est, Jean-Luc Ranvier, propose «le tour du lac Chambon. C’est un grand classique. C’est plat, entre 5 et 7 kilomètres. Dans la même veine, on trouve le lac Pavin, qui se fait très rapidement aussi.»  Son style est différent de celui de Dominique Morin. Moins versé dans l’histoire, il paraît plus dynamique, plus nature. En avançant d’un pas rythmé, le marcheur s’arrête parfois pour souligner des traces de blaireau sur le sol, ou pointer du doigt une plante rare.

Si le rythme est plus soutenu c’est aussi qu’il s’adapte à son public. D’ailleurs, Jean-Luc Ranvier évoque les autres niveaux de difficulté en matière de randonnée. «Ici par exemple, la balade de la Dent du Marais qu’on fait aujourd’hui, c’est un chemin de Petite randonnée (PR) classé en bleu. D’après les topoguides, en bleu c’est 2h max. En jaune c’est entre 2h et 4h, et en vert ce sont les itinéraires de plus de 4h», décrit-il. Sur les itinéraires longs, son conseil ne se fait pas attendre: «Sur le versant est, on peut faire le tour des crêtes de la vallée de Chaudefour, c’est un grand classique qui est magnifique. Si on rajoute le Puy de Sancy au programme, ça fait une randonnée aux alentours de 1.000m de dénivelé.»

Des balades de plusieurs jours

A l’intention des grands marcheurs, Dominique Morin recommande le GR30 et le GR4. «Ils traversent tout le massif central, soit du Nord au Sud soit d’Est en Ouest. Ce sont des chemins réputés parce qu’ils se connectent ensuite avec ceux de Saint Jacques de Compostelle», explique le trekkeur. Un bon conseil pour plusieurs heures ou plusieurs jours. Jean-Luc Ranvier aussi dresse un itinéraire long. «Départ du Mont-Dore jusqu’à Chareire, avant de revenir dans la vallée de Murol pour rebasculer au Mont-Dore, imagine-t-il. En trois jours tu peux faire le tour du massif, l’essentiel.»

L’essentiel, mais pas la totalité. D’après Dominique Morin, le massif compte près de 300 kilomètres de chemins de randonnée, de plus en plus fréquentés. «L’augmentation des randonneurs, c’est fantastique, s’enthousiasme le marcheur chevronné. Ça permet d’entretenir les chemins, tasser la mousse, éviter que l’herbe n’envahisse le sentier.» Et c’est tant mieux, car si l’on en croit Dominique Morin, la marches et les chemins de randonnée font partie du patrimoine du Sancy.

>>>Retrouvez le reste de notre dossier consacré à la découverte du massif du Sancy