Les compétences qui paient dans le secteur bancaire
RECRUTEMENT Qualités relationnelles et compétences techniques font partie des prérequis pour travailler dans la banque...
Avec 41.100 embauches à l’échelle française en 2016, d’après l’Association française des banques, surprise, le secteur bancaire recrute! 18.000 postes ont été pourvus rien que sur le périmètre des banques commerciales. La région Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Paca) ne fait pas exception. Ses forces vives représentent 5,6% des emplois bancaires de l’hexagone. Mais tout le monde ne peut pas prétendre à une place en agence.
On recrute dans la région #Paca #Nice #Monaco du personnel dans le secteur #It #Banque #Finance #Comptabilité #Tertiaire @berard_fabrice
— Fabrice BERARD (@berard_fabrice) 23 mai 2017
Selon l’Observatoire des métiers de la banque, le secteur se catégorise en trois types de métiers. «Les forces de vente, c’est-à-dire tous les métiers de relation commerciale. Viennent ensuite le traitement des opérations, à savoir les activités d’après-vente, et les fonctions supports, comme les services informatiques, les RH», résume Béatrice Layan responsable de l’Observatoire des métiers de la banque. Selon les études de l’Observatoire, les métiers les plus recherchés sont ceux qui appartiennent aux «forces de vente», plus particulièrement ceux «de conseillers clientèle».
Un bon sens relationnel
«Cette famille représente plus de 77% des effectifs présents dans la région», commente-t-elle. En Paca, les banques (hors mutualistes) ont recruté 880 personnes en CDD et CDI en 2016, dont 182 conseillers commerciaux particuliers et 75 conseillers professionnels. «Aujourd’hui, tout le monde recherche des commerciaux avec un vrai sens relationnel, un vrai sens du client.»
Cela ne signifie pas qu’il ne faut pas être spécialisé. «Ces emplois commerciaux sont des métiers d’expertise, qui nécessitent de posséder une culture bancaire. Vous vendez des produits financiers», insiste Béatrice Layan. Mais «le vrai enjeu, c’est le client», ce qui explique que les profils «relationnels» soient privilégiés: la technique s’apprendra plus facilement.
#JeSecoue ma tenue de travail Qui a dit que le métier de la #banque n’était pas #fashion Stop aux idées reçues !!! #Jadore mon métier pic.twitter.com/DWoew9tVwe
— Sonia Vidal (@vidal_so) 25 janvier 2018
Cet avis est corroboré par Thomas Sentis, co-fondateur du cabinet de recrutement marseillais Le mouton à 5 pattes, qui s’occupe notamment du secteur bancaire. «Le banquier est censé s’intéresser à son client pour lui proposer des solutions adaptées. Dans les qualités que l’on recherche, il y a le relationnel et la capacité à vendre. C’est un métier qui est commercial avant tout.»
Néanmoins, lui aussi insiste sur le niveau technique requis. «Pour les clients du cabinet, nous cherchons des gens qui ont déjà des compétences financières, liées au produit. Il faut savoir faire un montage financier, ou un dossier de crédit, des notions techniques.»
«Des gens combatifs»
Cela sera d’autant plus valable pour les banques d’investissement. «En matière de formation, on est plus sur du bac+5», par rapport aux bac+2 ou 3, plus fréquents aux postes de conseillers de clientèle des banques de détail. Thomas Sentis préfère «des profils plus pointus encore, avec une très très bonne maîtrise des chiffres».
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Dans les deux cas cependant, les recruteurs veulent des candidats ayant «une bonne résistance au stress, et sachant bien gérer les priorités. Des gens assez combatifs, tenaces», précise encore Thomas Sentis. Son cabinet de recrutement porte bien son nom en fin de compte. Dans le secteur bancaire, on recherche un peu des moutons à cinq pattes.