Comment faire connaître son choix

santé Quelques réflexes simples pour faire connaître sa position sur le don d'organe...

Christine Ludwig
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Les équipes médicales ne retrouvent pas toujours la carte de donneur.
Les équipes médicales ne retrouvent pas toujours la carte de donneur. — 20 minutes - Magazine

«Aurait-il voulu donner ses organes ou non?» La question est épineuse pour la famille d’un défunt. Alors autant faire clairement connaître son choix en amont. Pour cela, il est possible de demander une carte de donneur auprès de France ADOT, la Fédération des associations pour les dons d’organes et de tissus humains. Mais cela ne fait pas tout.

«La carte de donneur sert surtout à se positionner. C’est l’occasion d’entamer une réflexion sur ce que l’on souhaite vraiment et surtout de le signaler à ses proches», explique Patrice Guerrini, médecin de l’Agence de la Biomédecine. Car la carte de donneur n’a pas de traduction légale. Même si la personne la porte pas sur elle au moment de son décès, les équipes du don d’organe n’arrivent pas toujours à la retrouver.

Discuter avec ses proches

C’est pourquoi il faut toujours en parler autour de soi. Claire Gourbeix est interne en médecine à l’université Paris-Descartes et a demandé sa carte de donneur il y a 4 ans. «C’était l’occasion de sensibiliser mon entourage à ma décision. J’ai fait ça pour que mes parents n’aient pas à prendre la responsabilité du choix dans un contexte si difficile, avec toute l’émotion qu’il y a au moment d’un décès», explique la jeune femme de 25 ans.

Annoncer son choix, c’est aussi l’occasion de faire un tour de table pour que chacun fasse part de sa volonté à ses proches. «On a eu une grande discussion et on s’est tous informés de notre volonté respective. Et d’ailleurs mes parents ont demandé leur carte peu de temps après», poursuit-elle.

Donner des détails

L’autre avantage d’en parler autour de soi est de pouvoir être le plus précis possible. «Il y a des cas où les personnes refusent de donner leur cœur ou leurs cornées car ce sont des organes et des tissus trop symboliques pour eux. Il suffit de préciser cette nuance aux proches et leur volonté sera respectée», souligne le docteur Guerrini. Les autres organes prélevés permettront toujours de sauver des vies.

Enfin pour ceux qui sont certains de ne pas vouloir être donneur, il existe un registre national des refus sur lequel il suffit de s’inscrire. Cette base de données est systématiquement consultée par les équipes du don d’organes. «Et si la personne change d’avis au cours de sa vie, elle peut toujours se désinscrire», précise Patrice Guerrini. Une façon d’être toujours maître de son choix.

>>>> Pour en savoir plus sur le don d'organe, retrouvez notre dossier complet.