«Un cadeau qu’il faut accepter»
santé Greffée des deux poumons, Vanessa Renard estime qu'elle a bénéficié d'une deuxième chance dans la vie...
Vanessa Renard fait partie des 54.659 Français à vivre grâce à une greffe. Enfant, alors qu’elle est à peine âgée de 18 mois, ses parents découvrent qu’elle est atteinte de la mucoviscidose. La maladie se développe lentement et atteint un pic lorsqu’elle a 25 ans. «J’étais sous assistance respiratoire 20 heures sur 24 et il fallait me porter pour monter les escaliers», se souvient la jeune femme.
Placée sur liste d’attente, il lui faudra patienter 8 mois avant la greffe. A l’époque, Vanessa est suivie toutes les semaines à l’hôpital Foch à Paris. Un jour de février 2005, au retour d’un rendez-vous médical, le téléphone sonne. «J’ai vu le numéro de l’hôpital. J’ai cru qu’ils nous appelaient parce qu’on avait oublié des papiers chez eux. Mais en fait, ils m’ont prévenue qu’une paire de poumons était disponible pour moi immédiatement», raconte la jeune femme. La voiture fait demi-tour sur le champ, direction l’hôpital. Quelques heures plus tard, l’opération de transplantation démarre. Elle durera 12 heures.
Un mental de battante
Un mois plus tard, à sa sortie, elle se sent comme métamorphosée. « Tout est allé très vite. Deux mois après, je faisais une marche de 6 kilomètres. Cinq mois après, je me remettais au ski », raconte Vanessa. Elle a tout de suite considéré ces nouveaux poumons comme les siens. « C’est comme un cadeau qu’il faut accepter », poursuit-elle. Depuis, Vanessa prend soin d’elle et de sa santé: elle ne rate aucun examen de contrôle et ne prend aucun risque d’infecter ses poumons. « Je ne voudrais pas que le donneur m’ait légué ses poumons pour rien», raconte-t-elle.
Vanessa n’est plus malade et doit seulement prendre des médicaments antirejet à heure fixe. «C’est presque trop simple. J’ai été habituée à me battre toute ma vie », explique la jeune femme. Alors pour se défouler, elle fait du sport. De la marche en forêt et des exercices en salle. Elle sourit: « je mène vraiment une vie normale». Vanessa n’aime pas dire qu’elle a commencé une nouvelle vie. Elle préfère considérer la greffe comme une deuxième chance. Mariée en 2007, deux ans après la greffe, elle attend maintenant la naissance de son bébé en août. Un autre beau cadeau que la vie lui fait.