Le bachelor, un jeune diplôme qui mise sur l'expérience
Formation Venus d'Angleterre, les bachelors ont explosé en France ces dernières années
Quand l’amour dure trois ans. Les bachelors sont victimes de leur succès depuis plusieurs années. Ces formations venues des pays anglo-saxons sont aujourd’hui délivrées par des écoles privées ou consulaires (dépendent des chambres de commerce et d’industrie, les CCI). Les bachelors, qui pourraient obtenir sous conditions le grade de licence en 2021, offrent des avantages réels. Des cursus courts et professionnalisants, qui peuvent être intégrés à la sortie du bac ou en troisième année, et la possibilité d’expériences à l’étranger.
Un diplôme en phase avec le marché de l’emploi
Pour Nicolas Fellus, directeur des médias chez Studyrama, les bachelors ont un vrai rôle à jouer dans l’enseignement supérieur français. Notamment pour les jeunes en recherche d’une formation courte : « Ce sont des formations très professionnalisantes, conçues au départ pour former des cadres opérationnels en trois ans seulement. Les bachelors se basent sur une logique très pragmatique qui vient d’Angleterre. »
Des formations qui s’adressent principalement à des étudiants qui viennent de terminale en quête de concret, de pratique, comme le rappelle le spécialiste : « Toutes les grandes écoles de commerce proposent une admission post-bac pour leurs bachelors. Beaucoup d’intervenants professionnels viennent enseigner les RH, la compta, la finance, le management, l’immobilier… C’est très concret, en phase avec ce qu’une entreprise recherche ! »
Les bachelors ne se limitent plus aux formations du tertiaire. « C’est en train de se développer dans les écoles d’ingénieurs. Dans l’Art, mais aussi dans l’enseignement professionnel », note Laurent Trilles, directeur de l’enseignement à la CCI Paris Île-de-France, « des bachelors existent en art culinaire, en entrepreneuriat hôtelier, restauration… Il y a une multitude de possibilités offertes aux jeunes. »
Des stages et le goût de l’international
Des formations qui entrent donc dans le vif du sujet, notamment avec de longues périodes de stages, souvent à l’étranger, comme le souligne Laurent Trilles : « il y a une mobilité internationale et européenne importante, notamment en restauration, hôtellerie, éco, ou management. » Et Nicolas Fellus d’ajouter : « Des stages de trois à six mois sont demandés en deuxième et troisième années. Souvent à l’étranger, même sans option internationale. »
Argument supplémentaire, le grade de licence pourra être attribué à partir de 2021 aux bachelors (bac + 3) ou diplômés BBA (bac + 4) sous certaines conditions. Ne reste plus qu’à trouver le bachelor qui saura vous faire rêver.
Pas facile de choisir sa formation, et d’éviter les pièges. Pour Nicolas Fellus, « il faut regarder la notoriété de l'établissement, les intervenants, leur qualité, les types de cours… » Pour le spécialiste, « faire les journées portes ouvertes est primordial. Rencontrer les étudiants, les profs, repérer les cursus et options internationales. Il faut être vigilant et vérifier que l’offre proposée colle avec le projet du futur étudiant, quels ponts et études sont possibles après. » Un visa de reconnaissance des bachelors par l’Etat est délivré par des commissions différentes pour les écoles de commerce, d’ingénieurs et bachelors professionnels.