Les éboueurs en grève

Les éboueurs en grève

social Les négociations avec la direction de la propreté ont échoué
Au dépôt de Gerland, les éboueurs ont voté majoritairement la grève.
Au dépôt de Gerland, les éboueurs ont voté majoritairement la grève. -  C. VILLEMAIN / 20 minutes
Caroline Girardon

Caroline Girardon

Cette fois, ils ont mis leur menace à exécution. Les éboueurs du Grand Lyon ont voté la grève lundi matin en assemblée générale, déposant un préavis illimité et se déclarant peu satisfaits des propositions formulées vendredi par la direction de la propreté. « On nous demande d'accepter la privatisation de la collecte des ordures sur Lyon et Villeurbanne, en échange notamment d'un samedi sur deux non travaillé. C'est du chantage, estime Myriam Camusso, déléguée FO. Ce principe d'un samedi sur deux a été acté en 2003 mais il n'a jamais été mis en place. De plus ça n'a rien à voir avec le sujet. Ce que nous craignons est avant tout la mort programmée des régies publiques ».

Reconductible
« Les agents sont méfiants envers le président du Grand Lyon, poursuit Pascal Bouchard délégué CFDT. Ce n'est pas la première fois qu'il nous fait des promesses non tenues. » De son côté la direction s'est montrée ferme. « Nous ne ferons pas d'autres propositions, déclare Thierry Philip, vice-président PS délégué à la propreté. Nos agents ont de bonnes conditions de travail avec des salaires bien au-dessus du salaire médian. Ils travaillent 800 heures par an, contre 1 600 heures fixées par les accords RTT en France ». Selon le Grand Lyon, un chauffeur débutant gagnerait 1 604 € net par mois, et 1 710 € net pour un rippeur (ramasseur), contre 1 050 € pour un Smicard. Des chiffres contestés par les syndicats. Ils doivent se réunir à nouveau ce mardi matin pour décider de la suite de la grève.