Procès pour un meurtre déguisé en cambriolage
—
Ce dimanche de mai 2003, à Meyzieu, un adolescent alerte la police en pleine nuit
Il vient de découvrir le corps ensanglanté de son père dans le lit parental
Sa mère se trouve à ses côtés, ligotée
Interrogée par les enquêteurs, celle-ci incrimine d'abord son fils, qui n'aurait plus supporté que son père la frappe
Elle explique ensuite avoir mis en scène un cambriolage pour le protéger
Et finit par tout avouer
A partir d'aujourd'hui et jusqu'à mercredi, Maria B
, 43 ans, comparaît devant la cour d'assises du Rhône pour le meurtre avec préméditation de son mari, José
Des violences conjugales subies de longue date, et qui n'avaient cessé de croître depuis que l'époux avait appris l'existence d'un amant, auraient poussé cette femme au crime
Lors des examens médicaux réalisés au lendemain du meurtre, elle présentait de nombreuses ecchymoses d'âges différents
Ce 18 mai 2003, Maria aurait recouvert le visage de son mari avec un traversin et l'aurait frappé durant son sommeil à l'aide d'une massette cachée sous le lit
Elle aurait ensuite fait croire à un crime de rôdeur : fenêtre brisée, désordre, bijoux cachés, liens et bâillon préparés
Ses avocats évoquent une femme « terrorisée » et empreinte d'un « sentiment de culpabilité » renforcé par ses croyances religieuses
Incarcérée depuis bientôt trois ans, Maria B
encourt la réclusion à perpétuité
Le verdict est attendu mercredi
Dalya Daoud