Lyon : Le parc de la Tête d'or en force, les Terreaux en chanson… Ce qui vous attend lors de la Fête des lumières

Événement La programmation de la Fête des lumières, qui se déroulera du 8 au 11 décembre, a été dévoilée lundi

Caroline Girardon
L'artiste Filip Roca soumettra les façades de la cathédrale Saint-Jean au « temps qui passe » lors de la prochaine Fête des lumières de Lyon (8-11 décembre).
L'artiste Filip Roca soumettra les façades de la cathédrale Saint-Jean au « temps qui passe » lors de la prochaine Fête des lumières de Lyon (8-11 décembre). — Filip Roca
  • La Fête des lumières de Lyon se déroulera du 8 au 11 décembre avec une trentaine d’animations proposées.
  • Cette année, le paquet est mis sur le parc de la Tête d'or qui accueillera quatre œuvres.
  • Par ailleurs, on pourra chanter place des Terreaux, danser aux Subsistances, voyager dans l’espace sur la colline de Fourvière ou regarder le temps qui passe sur la cathédrale Saint-Jean.

La fête se prépare. Dans un mois, Lyon scintillera à nouveau de mille feux. Cette année, le coup d’envoi de la Fête des lumières sera donné le 8 décembre. Deux millions de visiteurs sont attendus lors des quatre jours de festivité marqués sous le signe de la « sobriété » et « non de l’austérité », comme le rappelle la mairie.

Pour cette nouvelle édition, place au « renouvellement ». De nombreux artistes « emblématiques de la création contemporaine » dans le domaine de la lumière viendront pour la première fois présenter leurs œuvres à Lyon. Petit tour des animations proposées.

Le parc de la Tête d'Or, star de l’édition 2022

Quatre projets seront installés dans les allées du poumon vert de Lyon, bien souvent plébiscité par les visiteurs pour sa tranquillité. « Une soirée entière peut y être consacrée », promettent les organisateurs. Mais cette année, pas de projections sur les eaux du lac. Le parcours commencera par « Agorythm », une œuvre composée de rayons laser rouges s’entrecroisant horizontalement pour « nimber l’obscurité d’une lueur sanguine ». Derrière chaque ligne, des données collectées en temps réel qui fournissent des indications sur des thèmes chers aux écologistes : la qualité de l’air et de l’eau, la pollution sonore ou encore la densité du trafic vélos.

Plus loin, les arbres du parc seront transformés en « immense écran » de 100 mètres de large. En d’autres termes, des motifs géométriques y seront projetés en référence au nombre d’or et en écho à la légende du parc qui, soi-disant, recèle un trésor enfoui contenant un masque d’or.


« Le parc du nombre d'Or », l'une des quatres installations proposées au parc de la Tête d'Or.
« Le parc du nombre d'Or », l'une des quatres installations proposées au parc de la Tête d'Or. - Javier Riera


Tout au long de leur déambulation, les visiteurs seront accompagnés de centaines de lucioles « s’élevant au-dessus du sol » et « composant une scène lumineuse hypnotique ». Enfin, « Urban Oracle », une sculpture de douze « trames lumineuses » qui proposera une réinterprétation numérique des oracles, anciennes formes de divinations, sera installée allée Achille Lignon.

La cathédrale Saint-Jean à l’heure du temps qui passe

On le sait, la cathédrale Saint-Jean est bien souvent le baromètre de chaque édition. Et les artistes invités à la sublimer n’ont pas le droit à l’erreur, sous peine de s’attirer les foudres des Lyonnais. Cette année, les organisateurs ont confié les clés du spectacle à Filip Roca et Zarko Komar. Tous deux ont prévu de soumettre le majestueux édifice au « temps qui passe ». Des images en ultra haute définition viendront danser sur les façades au rythme de sons contemporains proposés par un quatuor à cordes.

La colline de Fourvière ou la conquête de l’espace

Du chevet de la cathédrale Saint-Jean au Palais de justice, les visiteurs pourront suivre les pérégrinations d’un intrépide petit voyageur de l’espace, directement tiré d’un BD de Jérôme Jouvray. Le curieux astronaute, aux aventures parfois burlesques, rencontrera en en chemin « un petit compagnon à fourrure » qui lui servira de guide malgré lui.


« Le voyageur Céleste ».
« Le voyageur Céleste ». - Ateliers BK

Les Terreaux, des tableaux en chansons

« Le portrait de Femme » de Michiel van Mierevelt qui entonne du Britney Spears. Le tableau a de quoi surprendre. C’est pourtant ce que proposera l’œuvre tellement déjantée des créateurs des Anookis. Imaginez ce qui se passera sur les façades du musée des beaux-arts. Les portraits des tableaux présentés au sein de l’établissement « sortiront du cadre pour se donner en spectacle ». Grâce au procédé du « Deep Fake » qui consiste à donner vie à des portraits figés, les visages s’animent, les corps se mettent en mouvement pour se déhancher aux sons de Claude François, Aretha Franklin ou encore Nino Ferrer. Karoke garanti !


Le « Grand Mix », quand les personnages des tableaux du musée des beaux-arts se mettent à chanter.
Le « Grand Mix », quand les personnages des tableaux du musée des beaux-arts se mettent à chanter. - Inook


Les Subsistances à l’heure du bal

Ambiance musicale du côté des Subsistances où seront proposés des « bals de lumière ». Les deux premiers soirs, musiciens et danseurs pourront rendre hommage aux concours de la Sape. Vous connaissez ? La société des ambianceurs et des personnes élégantes. Le tout « collés serrés » sur des musiques venues du Congo. Les 10 et 11 décembre, la programmation sera confiée aux étudiants du conservatoire qui auront la même mission : faire danser le public sur des chorégraphies endiablées et au rythme de leurs percussions.

Et le reste ?

Cette année, la place Bellecour accueillera une installation lumineuse « I love light » réalisée à partir de 500 vieilles lampes à pied collectées auprès des habitants et reconditionnées avec des leds. Des étourneaux viendront nicher sur la place des Jacobins tandis qu’un gros chaton prendra ses quartiers place de la Bourse. Quelques mètres plus loin, dans le quartier Grôlée, les visiteurs apercevront une cage à oiseau dans laquelle seront enfermées tour à tour des créatures insolites : un poisson volant, un éléphant chafouin, un cumulonimbus pas très social. Enfin, le parc Blandan sera réservé aux animations pour les enfants, comme l’an dernier.