A Lyon, Nicolas Hulot reste flou sur l'avenir de l'A45

AUTOROUTE Le ministre d’État chargé de la transition écologique s’est exprimé au sujet du projet d’autoroute entre Lyon et Saint-Etienne…

E.F.
— 
Nicolas Hulot était en déplacement ce lundi 26 juin 2017 à Lyon.
Nicolas Hulot était en déplacement ce lundi 26 juin 2017 à Lyon. — AFP

Des déclarations qui vont sans doute laisser sur leur faim les partisans et les opposants de l’A45. Lors d’un déplacement ce lundi à Lyon, le ministre d’État de la transition écologique et solidaire s’est exprimé sur ce projet autoroutier, évoqué depuis trente ans, et qui semble aujourd’hui bien engagé.

Alors que cette semaine débute entre Lyon et Saint-Etienne une marche de protestation contre ce projet d’infrastructure, Nicolas Hulot a indiqué qu’il prendrait le temps de se faire sa propre « opinion et de recevoir les acteurs » concernés.

« Il y a des choix à faire dans les investissements. On ne va pas pouvoir tout faire. Soit on considère que l’engagement climatique est un petit engagement parmi d’autres, soit on considère effectivement que c’est l’enjeu majeur du XXIe siècle et qu’il y a un certain nombre de priorités qui vont s’inverser », a ajouté le ministre, en marge d’une visite au Confluent.


Le conseil d’Etat doit se prononcer dans les prochains jours

Des déclarations très générales et finalement peu éclairantes sur l’avenir de l’A45 censée relier en 48 kilomètres Lyon à Saint-Etienne. « Tout le monde a raison de s’inquiéter à ce stade puisqu’ils ne savent pas ce que l’on va décider », a ajouté le ministre, soucieux de privilégier les projets adaptés aux enjeux d’aujourd’hui.

« Je les inscris dans les enjeux du XXIe siècle qui n’ont rien à voir avec ceux du XXe siècle. (…) A partir de là, on verra. Les décisions qui avaient leur pertinence il y a trente ans n’ont peut-être plus leur pertinence aujourd’hui », a-t-il répondu au micro de France Bleu.

Depuis mardi dernier, le conseil d’Etat se penche sur la question du financement de l’A45 et doit se prononcer dans les prochains jours. Le projet doit ensuite passer par Matignon afin que le premier ministre valide ou non la faisabilité de cette infrastructure.