Lyon: Les animaux de compagnie sont devenus membres à part entière des familles

ENQUÊTE La société SantéVet lance le premier observatoire « Les Français et leurs animaux de compagnie » et publie les résultats d’une enquête sur leur étroite relation…

Caroline Girardon
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Illustration d'un chat et d'un chien
Illustration d'un chat et d'un chien — SIPA PRESS

Des animaux de compagnie considérés comme des membres à part entière d’une famille… C’est ce qui ressort des conclusions du premier observatoire national « Les Français et leurs animaux de compagnie », lancé ce mardi à Lyon par SantéVet, leader de l’assurance santé animale en France.


Il s’appuie sur une enquête, menée par Ipsos auprès de 1 000 propriétaires de chats et de chiens, qui s’intéresse aux soins, à la prévention mais aussi au lieu où dort l’animal et ce qu’il apporte à son maître. « Cette enquête dresse un constat précis, mais chaque année, de nouvelles données seront publiées afin de mesurer l’évolution des comportements et de la société en général », annonce Jérôme Salord, PDG de SantéVet.

Premier enseignement : la relation nouée entre l’homme et son chien ou son chat est de plus en plus étroite. Il est devenu en l’espace de quelques années un rempart contre le stress ou l’ennui. « Plus de 50 % des gens interrogés affirment que leur animal leur apporte un bénéfice affectif, du bien être », observe Laurent Depouilly, directeur général d’Ipsos à Lyon.

L’animal perçu comme un partenaire

« L’animal de compagnie prend de plus en plus de place au sein du foyer. Il n’est pas perçu comme un enfant mais comme un partenaire. On voit aujourd’hui des personnes offrir des cadeaux à leur chien pour son anniversaire ou à la Saint-Valentin. Et c’est loin d’être une pratique marginale », ajoute-t-il.

« Aujourd’hui, nous sommes dans l’humanisation de l’animal. On se projette avec lui comme un membre à part entière de la famille », enchaîne Jérôme Salord. Au point que les propriétaires sont davantage impliqués dans la santé de leur petit compagnon.

25 % des propriétaires ne vont pas travailler si leur chien est malade

71 % des sondés réclament d’ailleurs l’ouverture des cliniques vétérinaires 24 h/24. 60 % demandent que des praticiens puissent se déplacer à leur domicile pour ausculter leur félin en cas de problèmes. Mais le plus surprenant : un quart d’entre eux préfèrent se rendre chez le vétérinaire plutôt que d’aller au travail si leur chien ne va pas bien.


Pourtant, malgré le coût élevé des soins, peu souscrivent une assurance santé pour leurs animaux. Seulement 6 %. « 90 % d’entre eux savent pourtant que ça existe. Mais il y a encore des freins. L’humain a l’impression qu’il n’engage aucun frais quand il se fait soigner alors que pour son animal, oui », explique Jérôme Salord. En Suède, pourtant 70 % des animaux sont assurés, 30 % en Angleterre et 12 % en Allemagne.