Grenoble: Un prêtre condamné à de la prison avec sursis pour avoir caressé des ados
JUSTICE Rejugé en appel, le jésuite avait déjà été condamné en première instance à deux ans de prison avec sursis pour atteintes sexuelles sur mineurs...
La cour d’appel de a confirmé mercredi la condamnation à deux ans de prison avec sursis du , 70 ans, pour atteintes sexuelles sur mineurs. Une peine inférieure à celle demandée par l’avocate générale.
La condamnation a été assortie d’une interdiction définitive d’exercer une activité en contact habituel avec les mineurs et d’une inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS).
Lors de l’audience d’appel en septembre dernier, l’avocate générale avait requis cinq ans de prison, dont deux ferme, critiquant les réponses « pitoyables » du prévenu qui « accuse et dénigre les victimes ».
Le religieux, ancien conseiller du directeur général du Bureau international du travail (BIT) de 1996 à 2007, n’a pas souhaité faire de commentaire. Après de premières accusations contre lui, il avait été contraint de se dénoncer, sur pression de sa hiérarchie, dans une lettre adressée au parquet en avril 2008.
« Ces enfants me mettaient sur un piédestal »
Ancien directeur des études de l’école Sainte-Geneviève de Versailles (1975-1982) et ancien directeur de l’école supérieure d’agriculture de Purpan à Toulouse (1982-1990), Dominique Peccoud n’avait reconnu que des « massages sensuels ».
« Je n’ai jamais voulu avoir de contacts sexuels avec ces enfants. Ils me mettaient sur un piédestal, ils n’arrivaient plus à m’aborder avec la moindre simplicité. J’attendais [de ces massages] qu’on puisse avoir des relations plus simples », avait-il assuré à la barre.
Il dormait nu dans le même lit que les adolescents
Au total, les cas d’une dizaine d’adolescents de familles aisées avaient été évoqués. Il était essentiellement reproché au jésuite des caresses, des attouchements, des massages sur des garçons dont il partageait souvent le lit, nu, à l’occasion de vacances.
Le prêtre, doté d’un fort ascendant sur les enfants, leur proposait des massages après le ski ou le tennis, et en profitait pour leur toucher les parties génitales, selon les victimes.
Aucune victime ne s’est portée partie civile au procès. Mais les débats ont longuement porté sur les accusations du neveu de Dominique Peccoud, . Ces faits sont toutefois prescrits.