Grenoble: La votation citoyenne lancée par le maire ne mobilise pas les habitants

CONSULTATION Les habitants de Grenoble étaient appelés à se prononcer sur l’augmentation des tarifs de stationnements. Mais ils sont peu nombreux à s’être déplacés aux urnes…

20 Minutes avec AFP
Les habitants de Grenoble devaient se prononcer sur l'augmentation du tarif des places de stationnement.
Les habitants de Grenoble devaient se prononcer sur l'augmentation du tarif des places de stationnement. — © Fabrice ELSNER

Les ont voté à 66 % contre une hausse des tarifs des stationnements adoptée en juin par  , dans le cadre d’une « votation citoyenne » dont le résultat ne sera toutefois pas appliqué faute de participants.


Seuls 6.678 votants ont participé à cette consultation inédite, annonce la mairie samedi soir, alors qu’il fallait 20.000 voix et 50 % des suffrages exprimés pour que les tarifs de stationnement soient abrogés.

Trop peu de bureaux de vote ouverts


Quelque 31 % des votants se sont prononcés pour une hausse des tarifs et 3 % ont voté blanc.

Tout Grenoblois de plus de 16 ans, français ou étranger, pouvait voter dans cette ville qui compte 162.780 habitants pour environ 85.000 personnes inscrites sur les listes électorales.

Les opposants à l’augmentation des tarifs de stationnement avaient critiqué dès le lancement de la consultation le faible nombre de bureaux de vote ouverts (une dizaine) par rapport à une élection ordinaire (85).


Hausse des tarifs de stationnement

Depuis le 1er juillet, les tarifs de stationnement sont passés de 12 euros/mois pour l’ensemble des résidents grenoblois à des prix variant de 10 à 30 euros/mois selon les revenus. Soit une augmentation pour 53 % des ménages, selon la ville.

(CLUQ) a lancé une pétition demandant l’abrogation de cette décision, qui a recueilli 2.613 signatures, un nombre suffisant pour qu’elle soit débattue en conseil municipal.


Plus que la hausse des tarifs, le CLUQ critique surtout l’absence de concertation sur ce sujet, en contradiction avec les engagements de campagne de la majorité municipale.

A l’issue du conseil municipal, le maire Éric Piolle (EELV) avait décidé de soumettre la pétition à une votation citoyenne, un dispositif lancé en février par la mairie EELV-Parti de Gauche-Citoyens.

La première proposition soumise au vote visait donc paradoxalement à abroger une décision de la municipalité.

Et vu la faible participation, ELLV Grenoble pose « la question d’un dispositif qui aboutit à une abstention dépassant les 90 % » et réclame une « amélioration » de ce qu’il considère néanmoins comme un « beau progrès démocratique ».