OL-Nantes: Comment Lyon s'est redressé depuis son inquiétant 0-0 à la Beaujoire
FOOTBALL L’OL, qui accueille Nantes ce samedi (21 heures), montre un visage nettement plus ambitieux et séduisant depuis le match nul à l’aller. Voici cinq raisons expliquant cette métamorphose…
Depuis six mois, l’OL n’a signé qu’un seul 0-0, toutes compétitions confondues. C’était à la Beaujoire, le 1er décembre dernier, et c’était particulièrement horrible. Avant de retrouver Nantes en Ligue 1, ce samedi (21 heures) à domicile, les Lyonnais (3es) se sont nettement relevés. Voici cinq explications à leur rebond depuis ce non-match symbolique de leur première partie de saison galère.
La méthode Genesio porte ses fruits
Avant de se rendre à Nantes, l’OL était encore 4e en Ligue 1 mais les claques successives face à Nice (0-3), La Gantoise (1-2) et Montpellier (2-4) avaient grandement effrité la position d’Hubert Fournier sur le banc. Après un mois de décembre quasi insoutenable, Jean-Michel Aulas a choisi de remplacer à Noël son entraîneur par son adjoint Bruno Genesio.
Un choix s’avérant bénéfique, tant le vestiaire semble apaisé depuis janvier. « L’ambiance a vraiment changé depuis l’arrivée de Bruno Genesio. Il y a plus d’investissement et ça se ressent sur le terrain. Aujourd’hui, on a une idée directrice dans notre jeu », a notamment confié jeudi Mapou Yanga-Mbiwa, dans un tacle à peine voilé à l’encontre de Fournier.
L’OL a retrouvé son goût de l’offensive
Il serait évidemment sévère d’oublier qu’avec Hubert Fournier, l’OL avait la troisième attaque de Ligue 1 (1,89 but en moyenne) en 2014-15, dans le sillage de son trio Lacazette-Fekir-Njie. Mais le 4-4-2 si cher à l’ex-coach lyonnais avait nettement moins d’allure en cette première partie de saison, avec 1,2 but inscrit par match. Le déplacement à Nantes (0-0) en est l’illustration la plus frappante, avec une seule occasion ce jour-là (une tête de Gonalons sur la transversale).
« Il ne faut pas s’attendre à ce qu’on fasse un match flamboyant à Nantes. Il faudra avant tout être solides et hermétiques », avait d’ailleurs prévenu Hubert Fournier avant ce match. Un discours qui tranche clairement avec celui de Bruno Genesio depuis la trêve. Avec son 4-3-3, l'ancien adjoint a réveillé l’attaque de l’OL, à l’image des 19 buts inscrits en seulement six matchs au Parc OL.
Alexandre Lacazette a retrouvé le chemin du but
Il avait beau avoir inscrit un retentissant triplé trois semaines plus tôt dans le derby (3-0), Alexandre Lacazette semblait bien inoffensif à Nantes en décembre. Avec Bruno Genesio, qui ne cesse de lui apporter son soutien, l’attaquant de 24 ans a retrouvé son niveau et en est à présent à 13 réalisations en L1.
Désormais à l’aise seul en pointe dans le 4-3-3 de Genesio, le meilleur joueur du précédent championnat sera encore déterminé à prouver à Didier Deschamps qu’il a eu tort de ne pas le retenir en équipe de Franc.
Darder, Ghezzal et Cornet ont émergé
Ce 1er décembre, Hubert Fournier était privé de Grenier, Valbuena, Kalulu et Fekir. L’ancien entraîneur rémois en avait profité pour lancer quatre milieux à vocation défensive derrière le duo Lacazette-Beauvue. Titulaires à Nantes, Arnold Mvuemba et Steed Malbranque ont totalement disparu de la circulation depuis la prise de fonction de Bruno Genesio.
Il est intéressant de constater que Rachid Ghezzal n’avait pu disputer que le dernier quart d’heure. Sergi Darder était resté sur le banc de touche comme (trop) souvent en 2015 et Maxwel Cornet n’avait même pas été retenu dans le groupe pour ce match. L’apport de ce trio, qui cumule huit buts et quatre passes décisives en L1 depuis le mois de janvier, explique en partie la très bonne passe de l’OL.
Claudio Beauvue a quitté Lyon
Les problèmes disciplinaires de Claudio Beauvue avec l’OL ont débuté ce 1er décembre à Nantes. Transparent dans le jeu, l’ancien attaquant guingampais s’est surtout signalé en refusant d’adresser le moindre regard à Hubert Fournier lors de son remplacement (75e).
Le malaise Beauvue a touché son point culminant lors de l’inauguration du Parc OL le 9 janvier, avec un but (son 8e en 28 rencontres) fêté en chambrant le public. Transféré au Celta Vigo dans la foulée, il a depuis balancé sur son ancien club, estimant « avoir souffert humainement » à Lyon. Mais son départ a apporté de la sérénité au vestiaire lyonnais.