Vénissieux: Des boîtes à lire installées sur la voie publique

INITIATIVE Désormais, trois boîtes à lire sont mises à disposition du public par le Fonds Decitre aux Minguettes, à la Darnaise et à Moulin à Vent pour favoriser la lecture plaisir...

Elisa Frisullo
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Le 30 septembre 2014, Vénissieux. Pour favoriser l'acces à la lecture, le Fonds Decitre a installé trois boîtes à lire dans des quartiers de Vénissieux, comme ici devant le centre social Moulin à Vent. Chacun peut retirer ou déposer un livre qu'il a aimé.
Le 30 septembre 2014, Vénissieux. Pour favoriser l'acces à la lecture, le Fonds Decitre a installé trois boîtes à lire dans des quartiers de Vénissieux, comme ici devant le centre social Moulin à Vent. Chacun peut retirer ou déposer un livre qu'il a aimé. — Elisa Riberry / 20 Minutes

Les passants et les curieux n’ont pas tardé à se familiariser au concept. Ce mardi midi, la boîte à lire installée depuis ce week-end devant le centre social Moulin à Vent de Vénissieux ne contenait plus qu’une poignée d’ouvrages.

«Aujourd’hui, il n’y a plus beaucoup de choix. Mais ça vaut le coup de s’arrêter pour regarder si un livre pouvant nous plaire a été déposé», confie Chirley, 28 ans, qui a découvert cette initiative au détour d'une rue en se rendant au centre. L’opération n’est pourtant pas nouvelle sur la commune.

Rendre la lecture accessible

En juin, le Fonds Decitre a en effet installé une première boîte à lire place de la Paix, aux Minguettes, pour tester l’adhésion du public, invité à se servir gratuitement ou à venir déposer son ouvrage «coup de cœur». Les riverains se sont tellement pris au jeu que le fonds Decitre, créé en 2011 pour promouvoir le livre, la lecture et l’écriture, a décidé, en lien avec la mairie de Vénissieux, d’installer deux autres boîtes, dès le 27 septembre, dans les quartiers de la Darnaise et de Moulin à Vent.

«La volonté, derrière ce concept, c’est vraiment de promouvoir la lecture plaisir au quotidien et de la rendre accessible à tous dans une ville comme Vénissieux où il n’y a aucune librairie», explique Héléna Hugot, directrice du Fonds Decitre.

Bibliothèques et médiathèques investies

En général, quelques jours sont nécessaires pour que les habitants apprivoisent le concept et commencent à leur tour à venir remplir la boîte, vidée de son premier fond de bouquins en quelques heures seulement. «Mais ensuite, les échanges fonctionnent bien», ajoute la directrice qui a également demandé aux bibliothèques et médiathèques de la ville de venir déstocker dans les boîtes les ouvrages qui les encombrent.

«Cette idée est géniale. C’est plus simple que d’aller emprunter des livres à la bibliothèque. Cela ne demande aucune démarche. Et ça peut nous permettre de découvrir de véritables petits chefs-d’œuvre», s’enthousiasme Evelyne, férue de lecture. Chirley voit également dans cette opération l’occasion de bouquiner sans se ruiner.

«Quand on lit beaucoup, le budget livres s’envole vite. Alors je fais beaucoup de brocantes ou je vais à la bibliothèque pour trouver des livres. Ce qui me plaît beaucoup dans ce concept de boîte, c’est l’idée de partager avec des inconnus des lectures que j’ai adorées», ajoute la jeune femme.

Financement participatif

Après Vénissieux, d’autres villes de la Région Rhône-Alpes devraient être équipées dès la fin de l’année de boîtes à lire. Une dizaine d’implantations sont prévues par le Fonds Decitre qui, pour financer le développement de son concept, a lancé une opération de financement participatif sur internet.

«Nous souhaitons que les gens se mobilisent autour de cette action, qu’ils soient acteurs du projet dans leur quartier», ajoute la directrice du Fonds, qui s’est donnée encore une semaine pour récolter 5.700 euros.