Les étudiants révèlent leur talent
Qui a dit qu'il fallait avoir les tempes grisonnantes et un CV long comme le bras pour avoir de bonnes idées ? Certainement pas la Fondation pour l'université de Lyon qui, depuis 2004, encourage la créativité des étudiants et récompense les meilleurs projets de création d'entreprises dans le cadre de Campus Création. Un concours dont le dernier palmarès a encore révélé des projets prometteurs, comme cet IceStick développé par des Lyonnais et un Parisien.
Un bon tremplin
«Nous avons créé un glaçon nouvelle génération, mobile, à usage unique. Par un procédé chimique, le stick gèle et refroidit les boissons, qu'on soit à la plage ou dans le désert», résume Calixte Payan, en 4e année de commerce à l'Esdes. En 2013 déjà, cet étudiant et son acolyte Caroline Badre, étudiante ingénieur à l'Insa, avaient participé au concours dans la catégorie Campus récompensant les créations d'entreprises fictives.
«Nous n'étions même pas allés en finale. Mais nos proches nous ont incités à persévérer et ça a payé», se souvient Calixte. L'IceStick, encore au stade de pré prototype, a en effet remporté cette année le Grand prix de la catégorie Jeune entrepreneur, réservée aux étudiants diplômés ou en fin d'étude. Un bon tremplin pour ces créateurs, qui, en plus de 5 000 €, ont gagné leur entrée dans l'incubateur Crealys destiné aux start-up innovantes. «Ce concours nous ouvre de grandes portes. Avec Crealys, on espère entrer en contact avec des labos pour développer notre produit. ça peut aussi nous aider à trouver des financements», ajoute Calixte. Pour produire l'IceStick en grande série et le commercialiser, en 2015 au plus tôt, les étudiants vont devoir réunir au bas mot 350 000 €.
■ Une cabine d'essayage virtuel primée
Campus Création récompense à la fois des projets concrets et des créations fictives. Dans cette catégorie, six étudiants de CPE Lyon et EMLyon ont été primés pour leur projet look@U, une cabine d'essayage virtuelle qui permet de reconstituer son avatar et d'essayer des vêtements modélisés en 3D. «C'était un projet fictif, nous devons finir nos études. Mais on s'est rendu compte qu'il est réalisable. Des marques peuvent être intéressées», explique Badr, l'un des créateurs, qui n'exclut pas de donner vie un jour à cette idée.