La pression sur la fraude s'accentue
De nouvelles ruses aux TCL pour lutter contre les voyageurs peu scrupuleux. Keolis Lyon et le Sytral ont dévoilé mardi quelques mesures pour endiguer le taux de fraude, stabilisé autour de 11 % sur le réseau depuis quelques années. «Or, 11 % de fraude, c'est 11 millions d'euros de perte et 100 millions d'euros d'investissements que nous ne pourrons pas faire», a martelé le président du Sytral, Bernard Rivalta, soucieux de voir la fraude baisser à 6 %.
Pour y parvenir, Keolis Lyon, gestionnaire du réseau, a décidé de multiplier les moyens d'action. «On change beaucoup de méthode pour être moins prévisibles et déstabiliser les fraudeurs», précise Pascal Jacquesson, directeur de Keolis Lyon. Les contrôles effectués par des agents en civil vont ainsi être généralisés dans les bus et trams où la non-validation est la plus forte. «Les agents sont équipés d'un portable de contrôle et doivent présenter leur carte d'assermentation. Ils repèrent et ne contrôlent que les gens qui n'ont pas validé leur titre», explique Laurent Sénigout, directeur d'exploitation chez Keolis.
L'accès au métro surveillé
Sur les lignes de bus où la fraude bat des records, les messages sonores alertant les usagers de l'imminence d'un contrôle vont se poursuivre. Cette méthode, plus pédagogique, s'est déjà traduite, selon Keolis, par une augmentation du taux de validation dans les jours suivant l'opération.
Enfin, dans le métro aussi, les voyageurs sans titre n'ont qu'à bien se tenir. Le PC de vidéosurveillance des TCL a en effet pour consigne de pister et de signaler aux contrôleurs les usagers habitués à franchir les portillons automatiques en les escaladant ou en collant un usager en règle.
■ Des amendes pourtant dissuasives
Si depuis l'installation de portillons automatiques, la fraude dans le métro est passée de 13 % à 6,5 %, elle s'est toutefois reportée sur le réseau de surface, avec 15 % de fraude déplorés dans les bus et 13 % dans les trams. Pourtant, les amendes en cas d'absence de titre sont élevées. Comptez 48 € en cas de paiement immédiat, 52 € si le paiement est effectué dans les sept jours et 86 € dans un délai de deux mois.