Les éléphants Baby et Népal font leurs adieux à Lyon
ANIMAUX Les deux éléphantes, qui ont échappé de peu à l’euthanasie, sont en route pour Roc Agel, l’une des propriétés de la famille Grimaldi située dans les Alpes-Maritimes…
Treize ans après leur arrivée, les deux éléphantes du parc de la Tête d’Or, devenues bien malgré elles des stars nationales, ont quitté Lyon (Rhône) ce jeudi soir. Après avoir été nourris, les pachydermes soupçonnés d’être atteints de tuberculose, sont montés comme ils y avaient été dressés ces derniers jours, dans des containers prévus pour leur transfert. Les caissons ont ensuite été posés à l’aide d’une grue sur le camion dans lequel les bêtes doivent voyager. Cette opération difficile s’est jouée à huis clos dans le zoo, fermé au public depuis jeudi matin par mesure de précaution, tout risque de contamination à la tuberculose n’ayant pas été levé. «Tout s’est déroulé rapidement, sans problème particulier», a indiqué la Ville de Lyon en fin de journée.
Une vie de princesses
En début d’après-midi, Stéphanie de Monaco est arrivée au parc de la Tête d’or pour assister au départ des éléphantes, qui seront désormais accueillies et soignées à Peille, dans les Alpes-Maritimes, dans une propriété de la famille Grimaldi. Les pachydermes de 42 et 43 ans appartenant au cirque Pinder vivront «dans un parc de 3.500 m2 avec un énorme abri en bois et une piscine pour s'abreuver et se rafraîchir», a indiqué l’entourage de la princesse à l’AFP.
Une saga judiciaire
Une « happy end » pour Baby et Népal qui ont échappé de peu à l’euthanasie, au terme d’une longue saga judicaire et médiatique. Ce feuilleton à rebondissements a débuté le 11 décembre 2012par un arrêté pris par le préfet du Rhône pour ordonner l’euthanasie des éléphantes au titre du principe de précaution. Cette décision avait dès lors suscité une vague d’indignation et une mobilisation sans précédent d’anonymes, de défenseurs des animaux et de personnalités, Brigitte Bardot et Stéphanie de Monaco en tête. Le Conseil d'Etat, saisi par les avocats de Pinder, avait suspendu l'arrêté d'abattage fin février, annulé finalement en mai par le tribunal administratif de Lyon qui dénonçait «une erreur manifeste d'appréciation du préfet».